dimanche 26 septembre 2010

Les samedis sportifs

(Piste sonore suggérée: Summertime d'Angélique Kidjo)

Lasse de me sentir devenir une patate, littéralement parce qu’on mange énormément de racines, j’ai décidé de dédier ce samedi à l’activité physique. Tout d’abord, un tour à la piscine : 30 longueurs pour un total de 600m, de l’aquaforme pour une autre demi-heure et un peu de marche pour revenir à la maison.  
 
 
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Le soir venu, intégration au groupe Hash House Harriers. Le Hash Niamey est constitué d’une centaine de participants. Le jeu consiste à marcher ou courir dans des pistes préalablement définies par les organisateurs et de compétitionner ou non avec les autres membres pour arriver en premier. La course a lieu tous les samedis, commence à 17h30 dans un lieu indiqué à la dernière minute et change d’endroit de semaine en semaine. C’est une idée géniale! En plus, les frais sont minimes : 500F avec une boisson rafraîchissante à la fin du parcours.

Alors, Michael et moi, on arrive là-bas en suivant les indications peu claires pour s'y rendre (sur la route de Say, un 1km après le barrage policier, stationner à 25m à droite). Impossible de manquer l'attroupement de 4x4 et la "tâche blanche" en pleine brousse.

Le groupe est majoritairement composé de blancs, majoritairement Européens, majoritairement Français, majoritairement chiants, mais bon on tente quand même l’expérience tant qu’à s’être rendu jusqu’ici. Je vous dis, il y a des blancs au pouce carré, c’est comme irréel, voir désagréable. Cela dit, à 17h30 pile « le troupeau de moutons blancs » se ressemble autour de l’organisateur pour avoir les derniers détails de la course. Cette semaine, un parcours de niveau 3 avec colline et canyon sur 6,8km. Les Nigériens des villages avoisinants ne manquent de venir admirer le spectacle rocambolesque. Le concept est complètement abstrait pour eux. Des fous furieux ont décidé de courir sous un soleil de plomb sur un sol sablonneux et rocailleux à 35 degrés. « Non, mais ils sont fous ces Romains! » Quoi qu’il en soit, on se met à jogger. Le sentier est somme toute bien balisé avec des pétales de fleurs couleur lilas éparpillés au sol. La montée de la colline est assez incroyable avec l’espèce de chaleur écrasante et l’impression de manque d’air.

Au sommet, je suis frigorifiée. Le contraste de température entre mon corps en sueur et le pic est notable. On parle peut-être de 40 versus 30. C’est tellement beau, c’est tellement bon. Jeunes bergers et leurs troupeaux de chèvres, culture de rizière sur le plateau, dunes de sable orange foncé à l’horizon, végétation désertique sur un coucher de soleil sans l’ombre d’un nuage. Je suis complètement grisée, pratiquement au bord de l’euphorie.

Certaines parties du parcours sont très difficiles avec des cailloux minuscules qui roulent sous les pieds et font glisser les coureurs ou encore des canyons très escarpés où les pentes doivent se descendre en adoptant le style skieur slalomant. Carré de sable dans les chaussures garanti! Il y a aussi des chardons de toute taille qui collent aux vêtements et qui piquent effroyablement la peau. Mais les paysages sont grandioses. Vraiment une randonnée magique. Et le Fanta à l’arrivée est plus que rafraîchissant, c’est un nouveau souffle de vie hahaha!

4 commentaires:

  1. C'est pas dangeureux pour toi d'être avec plein de français comme ça?? Mais bon bravo pour tout ce sport!.. :P

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  2. Ouais pour ça, tu as totalement raison. Je t'avoue que ce n'est pas super, mais quand les tensions sont trop grandes, l'événement n'a pas lieu. Et on change de place à chaque weekend alors...

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  3. C'est surtout dangereux pour la santé mentale d'être avec trop de français! ;)

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  4. Suis d'accord avec Nad et JO....et le danger croit avec l'usage! ;-)

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