samedi 18 septembre 2010

Les dunes de la rive droite

Samedi soir, après une journée bien crevante au marché, je vais faire un tour dans les dunes de sable près de Niamey avec mes amis question de voir le coucher de soleil. Selon les dires de Philippe, l'endroit se trouve à 20 minutes de distance. Pour nous y rendre, nous traversons le pont puis nous nous dirigeons vers Téra. Si les routes à Niamey sont atrocement amochées, je n'avais pas encore "roulé" sur celles en dehors de la ville sur une longue distance. Je dis longue distance parce que le trajet de "20 minutes" nous en a pris 60. Bien entendu, les conditions des routes qui ont pris la pluie n'ont pas aidé au déplacement. Alors chemin faisant, tranquillement nous passons par quelques villages paysans. Les vues sont magnifiques. Les enfants qui jouent, se lavent et nous saluent, les mamas qui préparent la nourriture près du feu, les hommes qui sont rassemblés pour discuter... Nous rencontrons des troupeaux de toute sorte. La route est de plus en plus houleuse et le soleil descend à vue d'oeil.

Finalement, le véhicule avance avec difficulté, on est en pleine brousse et on se rend compte qu'on a fait une crevaison. On sort le pneu de secours du coffre pour s'apercevoir qu'il n'est pas assez gonflé. Le village le plus près est à quelques kilomètres et les dunes, on ne sait trop où... Je ris, je ris, je ris, c'est trop drôle. Quelle situation cocasse, c'est pas croyable ou plutôt si, c'est juste évident que ça allait arriver. Une petit mélodie me vient en tête, un relent cinématographique américain des semaines précédentes : Indiana Jones! hahaha



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Bref, ma bonne étoile veille sur moi et des villageois passent en moto. Ils s'arrêtent et offrent de nous aider. Coba, le chauffeur, va partir avec l'un d'eux faire gonfler le pneu de secours et l'autre va nous indiquer le chemin des dunes à pied. Les options étant réduites, on opte pour cette solution.

La marche pour nous y rendre n'est pas très longue, mais le soleil étant en train de se coucher, la pénombre s'installe. Je presse le pas et finalement j'aperçois les fameuses dunes. Oh c'est la première fois que je vois autant de sable. Ce n'est pas le désert, mais c'est magnifique et je suis émue. Il fait si chaud et pourtant un frisson de joie me parcourt le dos.

D'un côté, le soleil atteint les montagnes et s'évanouit en une lueur rouge derrière les nuages annonçant l'orage éminent. De l'autre, la lune éclaire la nuit qui commence. Il fait clair. Je me couche dans le sable et j'admire le ciel ensemencé d'étoiles d'où naîtront mes rêves prochains et à venir. Je suis minuscule, si minuscule, tel un grain de sable dans le désert.

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