Dans la ferme à Maturin hia-hia-o…
Au Québec, on côtoie principalement les animaux dans le confort de nos maisons. Les bêtes que nous affectionnons sont soit lover dans notre lit la nuit, soit baignant en sauce dans notre assiette le soir. Et même là, on n’est parfois inconscient que la pièce de viande reste un muscle animal. Oui, oui, un M-U-S-C-L-E animal! Mollets, quadriceps, biceps, pectoraux, deltoïdes, obliques et le meilleur, les dorsaux. Tout arrive pré-arrangé dans nos cuisines, dans un joli paquet saran et polystyrène, présenté en filet désossé. On est totalement déconnecté.
Toutefois, passer une seule journée sans voir un animal au Niger relève du miracle. Ils sont partout, un vrai zoo en pleine ville. De gauche à droite, ça piaille, roucoule, brait, meugle, glapit, hennit, alouette.
Alouette, gentil alouette, alouette je te plumerai…
Et c’est ça la réalité, pour manger on doit plumer, dépecer, tordre le cou. La relation entretenue avec les bêtes est bien différente de la nôtre. Dans un premier temps, on s’en occupe, on les élève, on les chérit pour éventuellement… les bouffer. Pas de rapport affectueux possible. Et on ne prend pas la peine de tailler en pièce, tout se mange, alors on hache vivement sans technique de coupe particulière. Ainsi, les morceaux servis sont beaucoup plus à l’état brut, avec os et arrêtes en prime. Ça donne du goût (et du croquant) à la sauce!
Pour les animaux domestiques, il s’agit davantage d’un bon échange de services. Gamelle contre protection. Les chiens sont tolérés dans les enceintes comme garde contre les larrons et autres indésirables. Fait à noter, pour les canidés, l’accès à la maison est strictement interdit. Dans le cas des félins, la situation est un peu différente. L’utilité des chatons est de débarrasser la demeure des petits rongeurs, souris et mulots, alors on laisse les minous se promener un peu partout. Vraiment PARTOUT.
(Le petit chat est mort, Renaud)
Pour plus de détails sur la faune nigérienne, vous référer aux Arches de Noé (à venir).
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