dimanche 16 janvier 2011

Le partout de janvier : bibittes, insectes, bestioles (suite)

(Papillon, Jean Leloup)
 
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« Le temps que vous lisiez ces lignes 700 millions de fourmis seront nées sur la planète. 700 millions d’individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards [ça fait beaucoup de zéro ça], et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires… » (B. Werber, Les fourmis)

Formicidae : insectes sociaux formant des empires extrêmement complexes de dizaines de millions d’individus appelés fourmilières. Outre les entités reproductrices, les fourmis sont aptères, c’est-à-dire sans aile. Sinon, on reconnaît l’insecte à cause de son corps séparé en trois principales parties distinctes et de ses antennes coudées. Sa taille varie de 1 à 30 mm. À l’exception des zones aquatiques et polaires permanentes, ce spécimen a colonisé tous les recoins du globe. Étrangement, à l’instar de l’homme, les fourmis sont les seuls animaux connus à posséder des animaux domestiques, les pucerons. En effet, les formicidae se nourrissent du miellat sécrété par les pucerons. Ainsi, les fourmis offrent une protection aux « producteurs de nourriture » et les transportent aux meilleurs endroits pour se nourrir. Certaines fourmilières accueillent même certains pucerons au sein même de leur royaume.


Du lavabo de la cuisine à la fenêtre du salon, du siège des toilettes au mur de la chambre à coucher, les filées de petits êtres bruns qui vont et viennent et partent on ne sait trop d’où. Elles sont minuscules et semblent imperturbables, mais regardez où vous posez les pieds, un faux pas, mettrait la colonie dans tous ses états, chacune courant à sa perte.

Isoptera : aussi appelés fourmis blanches, les termites sont eux aussi des insectes sociaux qui vivent selon une hiérarchie très précise divisée en castes. Il est bien important de remarquer que le mot « termite » est masculin. On dit alors « un termite » et non « une termite ». Les termitières construites en terre mâchée sont majoritairement présentes dans les pays du Sud. Les individus se caractérisent par une pièce buccale broyeuse et un abdomen relié au thorax. Biologiquement, ils sont proches des coquerelles. Tout comme les fourmis, seuls les êtres sexués ont des ailes.


En quittant la Francophonie, j'ai troqué les colonies de fourmis pour les hardes de termites. Il y a même un échafaudage de termitière sur certains murs de ma nouvelle maison... Paraîtrait-il qu’ils seraient en train de doucement manger la charpente. Ça ne sonne pas bien à mes oreilles cette histoire de structure et de mangeurs de bois…


 
Salticidae : araignée saltique ou sauteuse. Cette espèce compte des araignées de petite à moyenne taille avec un céphalothorax carré muni de quatre gros yeux regardant vers l’avant et deux autres paires d’yeux sur le dessus, permettant un champ de visionde 360 degrés. Cet appareil visuel complexe est probablement la caractéristique la plus incroyable de l’espèce. Les saltiques ne tissent pas de toiles pour attraper leurs proies, mais utilisent leurs pattes arrière pour sauter sur elles et s’en saisir avec les pattes avant. Face à un prédateur, ces araignées savent esquiver les coups en sautant de côté, vers l’avant ou vers l’arrière. Cela dit, elles sont très curieuses et souvent, elles ne fuient pas devant les intrus, mais restent pour les observer de loin. Concernant la reproduction, il existe une parade amoureuse effectuée par les mâles pour séduire les femelles. Celui-ci danse devant la demoiselle de gauche à droite les pattes avant levées et l’abdomen relevé. Les mâles ont une libido si intense que parfois ils vont se courtiser entre eux. Un mâle peut même se mettre à danser si on le place devant un miroir!

Haha, je voudrais bien voir nos mecs québécois se mettre à danser devant le miroir en train de s’auto-draguer. Cela dit, entre la vitre et la moustiquaire de ma fenêtre de chambre, il y a toujours deux saltiques en train de courir après des mouches un peu sottes. Du coup, je laisse toujours la fenêtre fermée. Pas envie que le terrain de chasse s’étende dans le grand espace de la pièce où je dors.

Opiliones : le faucheux possède quatre paires de pattes longues et fines. De type carnivore, il ne mord pas les humains. Les opilions se distinguent des araignées parce que leur abdomen et leur céphalothorax sont soudés et aussi du fait qu’ils peuvent se nourrir de cadavres d’insectes, alors que les araignées ne consomment que le produit de leur chasse.


Au plafond, j’ai quand même des amies à huit pattes qui veillent. Elles me dégoûtent moins celles-là. Petit corps, grandes pattes. Je crois même que dans une vie antérieure, je jouais avec elles dans le sable… Jadis!
 

Mantis religiosas ou cheval du diable : on fait référence à la religion parce que les pattes de cet insecte sont repliées comme s’il priait. Mais alors son dessein est tout autre, la mante religieuse se prépare en fait à l’attaque. Normalement, elle mesure entre 10 et 20 centimètre de long. Physiquement, ses pattes avant, les ravisseuses, servent à attraper les proies. Sa vision en relief lui vient de ses yeux proéminents très écartés. Sa tête pivotante lui permet de garder en ligne de mire ses futures victimes sans bouger la moindre patte.


D’un vert électrisant, la mante religieuse me dévisage de sa tête triangulaire. Elle la tourne dans tous les sens comme pour avoir le meilleur angle pour commencer la dégustation de son nouveau repas, moi!

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