lundi 10 janvier 2011

Clé numéro 13

Après la pollution excessive de Cotonou, je suis contente de « rentrer à la maison ». Le bus de Rimbo prend une éternité à arriver (23h au lieu de 20h), mais il arrive et nous nous préparons à l’abordage. Sur ce retour en terre nigérienne, je suis seule, Malaïka se dirigeant vers son pays à elle. Le but du voyage, dormir le plus longtemps possible pour passer le temps. Après deux heures de route, perdus en pleine brousse au milieu de nulle part, le bus s’immobilise. Pause pipi, je me dis. Après 45 minutes, je descends pour voir ce qui tarde tant.

On est en panne, le moteur ne fonctionne plus ! Tout le monde parle en langue, je ne comprends rien de ce qui se passe, de ce qui nous attend… je ne pense pas que ce soit bon pour moi. Je suis attendue à Niamey le lendemain, je ne peux pas retarder, je ne veux pas retarder. Finalement, on m'explique que les mécaniciens ont besoin d'une clé pour réparer le bris mécanique. On ouvre la soute pour fouiller dans les bagages pour voir si quelqu'un n'a pas la numéro 13. Rien toujours rien.

Un autre bus passe vers 4h du mat et s’arrête pour nous aider. Les mécaniciens s’entretiennent. Un pronostic est donné: le car ne sera pas réparé avant le lendemain. On doit passer la nuit sur place. Je capote un peu.

Il y a quatre places dans le bus de passage, ils nous offrent de les prendre, ils priorisent les femmes. Tout le monde se tourne vers moi. Pas question que la Yovo passe la nuit ici, trop dangereux pour elle. Ils m’embarquent dans le bus déjà « jam pack ». Le transfert se fait en moins de deux, est-ce que mes bagages suivent ? On verra ça rendu à Niamey. Le reste du voyage est extrêmement long, mais moins cahoteux que celui de l’aller. Après plus de 24heures de route, Niamey se profile à l’horizon. Home sweet home !

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