mardi 4 janvier 2011

Attraction/répulsion

Arrivée à Cotonou à 23h37. On attend que Saliou vienne nous chercher. Je suis à bout de nerfs, le voyage a été long et pénible! Mais comme dit Malaïka, on a été chanceuse, tout s'est bien passé, pas de panne mécanique, pas de coupeurs de route, pas de niaisage aux douanes... Mes deux narine semblent trop petites pour que je relaxe un peu. Je veux juste un lit pour dormir. Finalement Saliou arrive, je retrouve le sourire. On se serre les trois dans les bras comme une grosse sandwich ignorant les Zem qui veulent nous promener dans la ville sur leur moto.

Maintenant, je peux me faire ma première opinion de la capitale béninoise. Premier flash, les immeubles sont en hauteur ce qui change de la « bassesse » niaméenne. L’architecture est jolie, il y a de la couleur. L’ambiance est bonne, il y a de la musique partout, c’est la fête en permanence. L’air est chaud et humide malgré l’heure tardive. Ça aussi, ça change de Niamey où les nuits sont rendues très fraîches. Wow, je me sens bien, je me dis que Cotonou pourrait être une ville où j’aimerais vivre…

C'est une amie de Saliou qui nous reçoit pour notre premier dodo, une Rwando-Belge, Oria. Devant l'immeuble où on est sensé passer la nuit, l’envie de dormir me passe, vraiment pas accueillant. Ça paye pas de mine comme dirait mes amis français. Une fois à l’intérieur, je suis rassurée, c’est propre, grand et aéré. On a un lit double avec moustiquaire et une chambre de bain. On ne pouvait demander mieux. Exténuées, on s’en dort sur un fond de boumboum de la boîte du coin.

Le lendemain, petit déj chez Sopai avec un escargot (brioche aux raisins) et un lait de soya. Hmmm du lait de soya bien froid. On se perd un peu dans les dédales de Cotonou et je fais mon premier tour de Zemidjan (taxi-moto). Comme une apprentie, je me fais la brûlure du tuyau d’échappement sur le mollet droit, tatouage qui m’accompagnera jusqu’à Niamey et trahissant mon escapade.

On quitte pour Grand-Popo pour quelques jours…

Au retour, le charme de la ville est estompé dans un épais smog qui me gratte les bronches et me salit le visage de poussière. J’ai les ganglions gros comme des balles de golf, le nez me pique, j’éternue et mouche. J’essaie de me procurer une bonne nuit de sommeil pour contrer cette « réaction allergique » et être en forme pour le nouvel an... Or la musique est encore à fond dans le piton.

Le clash est immense après le séjour relaxant à Grand-Popo. Je remarque pour la première fois depuis mon arrivée que le ciel de Cotonou est toujours gris. Je révise ma position, Cotonou c’est chouette pour un temps, mais Niamey c’est ma ville et j’adore la teinte bleutée de son céleste, la tranquillité de ses nuits, la « pureté » de son air.

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