samedi 31 décembre 2011

Gros comme une montagne

Les montagnes sont pour moi une source d'énergie. Pendant l'ascension, elles me permettent de respirer, de sonder mon âme sur divers sujets, d'oublier, de laisser-aller, de persévérer. Au sommet, elles me comblent d'allégresse, je me sens légère et invincible, je flotte. Dans la descente, elles me ramènent lentement sur terre et me font voir les deux côtés de la médaille de toute chose.

Pour toutes ces raisons, je dors au pied du Cerro Chirripo afin de mieux entamer matinalement les kilomètres qui me séparent du "mirador" costaricain. 20km, 2 500m de dénivelé.

Déjà, à 7h00 l'air est humide et chaud. Il fait 28 degrés Celsius. J'arrive au premier bornage en sueur. Kilomètre 1 "Les singes". Faut-il l'habileté d'un singe pour grimper ou alors faut-il avoir un petit cerveau de singe pour avoir pensé à grimper dans un premier temps? La journée va être longue...


À chaque kilomètre son épreuve, mais pour moi certains sont marquants...




Entre les kilomètres 4 et 5
L'oiseau mystérieux au chant féérique. Je commence à penser que j'ai des hallucinations et qu'il vaudrait peut-être mieux que je redescende. Un son cristallin si pur tel l'effleurement d'un doigt espiègle sur le rebord d'une coupe à vin. Mais j'apprendrai plus tard que ce n'était pas le Quetzal. Comment savoir avec toute cette brume à la cime des arbres...



Kilomètre 8
La colline d'eau... Source de ravitaillement ou bien kilomètre où le corps perd toute son eau?


Kilomètre 11 Los Quemados, les grands brûlés
Le paysage prend des teintes grises, les ravages du feu sont encore visibles. La forêt reste noircie par endroit, mais la végétation s'installe peu à peu sur les cendres. Moi aussi, je suis brûlée...


Kilomètre 12 Monte Sin Fe
Le souffle commence à manquer, les arrêts se multiplient, les pauses s'allongent. Je commence à douter que j'arriverai au bout. Je suis épuisée, j'ai faim et j'ai froid.


Au loin, j'aperçois enfin le refuge.


Plus que 100 mètres avant le sommet...


Rapidement, le ciel se couvre. J'ai tout juste le temps de prendre un cliché de la vue.



Le surlendemain, à 8h30, je suis prête pour la descente ;-)


5 heures et 20 petits kilomètres plus tard, je suis en bas et j'attends le bus pour San Isidro qui ne passera jamais...

lundi 26 décembre 2011

Pura vida


Pure vie!

Paraît-il que le Costa Rica est un endroit où la vie peut difficilement être autre que simple et belle. Que ce soit par ses montagnes, ses plages, ses gens, sa faune ou sa flore, le pays sait charmer tous et chacun. Je suis donc enchantée de quitter momentanément le froid québécois pour me rendre dans ce coin de paradis d'Amérique centrale. C'est avec plaisir que je reprends contact avec le blog Sissi autour du monde pour de nouvelles aventures.

Ma vie est belle et la vôtre? À tout bientôt...

lundi 5 septembre 2011

Le partout de septembre : néant

Il n'y a plus de partout. La perte de repères est impressionnante, déroutante. Plus de partout nulle part. Tout est à refaire. Mieux, différemment, tout en avançant.

(Le cours des jours, Dumas)

mercredi 31 août 2011

L'ombre d'un souvenir (Hymne national)

Auprès du Grand Niger Puissant
Qui rend la nature plus belle
Soyons fiers et reconnaissants
De notre liberté nouvelle

Evitons les vaines querelles
Afin d’épargner notre sang
Et que les glorieux accents
De notre race sans tutelle
S’élèvent dans un même élan
Jusqu’à ce ciel éblouissant
Où veille son âme éternelle
Qui fera le pays plus grand

Debout Niger, debout!

Que notre œuvre féconde
Rajeunisse le cœur de ce vieux continent
Et que ce chant s’entende aux quatre coins du monde
Comme le cri d’un peuple équitable et vaillant

Debout Niger, debout!

Sur le sol et sur l’onde
Au son des tam-tams dans leur rythme grandissant
Restons unis toujours, et que chacun réponde
À ce noble avenir qui nous dit en avant…

samedi 13 août 2011

Du blanc au vert, au jaune, au rouge


Les saisons (4 saisons de Grand Corps Malade)

Quand on traverse 12 mois, on traverse toutes les saisons, on a toute la palette de couleurs qui décrivent un pays.

Étonnamment, l'enchaînement des couleurs caractéristiques est le même que chez nous, mais il s'applique à des périodes différentes, étant un peu décalé par rapport aux mois.

La saison « froide », de novembre à février, est verte. Après la saison des pluies, la végétation est luxuriante et le désert se couvre d'un petit duvet vert.


Ensuite, la saison sèche aka la saison des brûlures (de mars à juin) est jaune. Jaune pour le soleil permanent qui plombe le sol. Jaune à cause des herbes qui brûlent, des feuilles des arbres qui sèchent, de l'urine qui se fonce par manque d'hydratation notable.
Quand tout est sec et meurtri, le vent se lève et fait danser la poussière orangée dans tout le pays. C'est la saison des tempêtes de sable de juillet à août. Elle est caractérisée par son ciel orangé, les yeux rougis des gens qui sont fatigués. Tous ont besoin de répit.

Enfin, la saison des pluies, de septembre à octobre, est blanche. Le ciel est opaque, le soleil ne traverse plus aussi facilement la couche nuageuse. Les êtres soufflent un peu. Il fait doux. La vie va reprendre tout doucement.

jeudi 11 août 2011

Inconnue

(Fear, One Republic)

À quelques jours du départ/retour, plusieurs émotions m'envahissent.

J'ai peur de ne plus me reconnaître là-bas.
De ne pas être celle que j'étais avant et que tout le monde attend.
Je suis excitée et fébrile à l'idée de retrouver toute ma famille, mes amis.

Je rêve de dormir à la fraîche. De retrouver l'électricité stable, l'Internet haute vitesse, l'eau potable du robinet.
Je crains la fraîcheur, le manque de soleil et de lumière.

J'ai hâte de manger tellement de choses, des sushis, des fromages, des huîtres.
J'ai peur d'être grosse.

J'ai peur d'avoir des attentes déçues, j'ai peur de décevoir.
J'ai peur du vide qu'il y aura, du rien à faire, de l'absence d'utilité.
J'ai peur de ne plus savoir quoi faire, comment le faire, pourquoi le faire.

J'ai hâte de revoir tellement de gens.
J'ai peur de l'envahissement de ma bulle. J'ai peur d'étouffer.
J'ai peur de ne pas avoir de place.

Je crains d'être dégoûtée.
J'ai peur de vouloir repartir.

J'ai envie de tout, j'ai peur que ce soit trop.

Bon je prends l'avion quand même. Ça vaut la peine!

J'irai un jour à la fois. Un jour à la fois...

lundi 8 août 2011

Je me souviens... (4)

(Alors, alors, Dumas)
Les derniers repas...

Café du Monde avec papa et la mappemonde
Anick au Buguel pour les déjeuners-causeries, papotage de filles
Maman et Nadine au Toast pour un souper magique, merveilleusement bon, magnifiquement accompagnée
Thom à refaire le monde sur les diverses valeurs des vies humaines
Émilie Larousse, Jean-Nic, Jérôme, Michèle, Sébastien, Ari, Caro, Oli et Nad à la Salsa
Claudia et la salade de bocconini et tomates
Courses de dernière minute avec PS et la crème budwig de Denis, hmmm le tofu, on aime

dimanche 7 août 2011

Le partout d'août : moutons

Dans un cycle, il y a une nécessaire répétition. L'année se complète tranquillement et les fêtes reviennent.

Le calendrier musulman étant plus court que celui de l'année grégorienne, le Ramadan a commencé et le jeûne aussi. Et qui dit Ramadan, dit Tabaski, la fameuse fête du sacrifice animal.

Conséquemment, il y a de plus en plus de moutons en ville, les bêlements fusent par ci, par là. La roue a tournée, le temps a passé.

(We never change, Cold play)

mardi 2 août 2011

Dakar et la mer

 Avec Julie à la Calebasse et le magnifique coucher de soleil sur la mer


 La très controversée statue de l'Indépendance
Dakar est la capitale du Sénégal. Quand on arrive par avion au pays, il est impossible d’échapper à la monumentale sculpture, plantée sur l’une des collines de la ville.

Objet de scandale pour les uns, de fierté nationale pour les autres, la statue de la Renaissance crée des remous à l'échelle nationale. En fait, le projet, d'ampleur pharaonique, avait été initié en 2008 par le président Wade qui voulait célébrer les 50 ans de l’indépendance sénégalaise.

Dans les partisans de cet investissement monstrueux de plus 15 millions d’EUROS, on retrouve ceux qui prônent la modernité, symbole d’une renaissance de l’Afrique.

À l’opposition, ceux qui crient pour une utilisation rationnelle des ressources et dénoncent les absences de l'État dans l'aide aux populations.

La communauté musulmane dénonce aussi la nudité des personnages de la statue : un homme, une femme et un enfant, le regard tourné vers la mer.


Des coques et une gazelle froide aux Almadies, le point le plus à l'Ouest du continent africain

samedi 23 juillet 2011

Chez les amis de Tintin

(Fly de Machiavel)

Célébrons Claude Barzoti, Plastic Bertrand, Axelle Red, Jacques Brel, Audrey Hepburn, Hergé, Lara Fabian, Jean-Claude Van Damme et plusieurs autres.

Ce soir, Greg et Sandra nous invitent à partager leur soirée belge pour célébrer la fête nationale du 21 juillet. Au menu, un matoufait, des boulets liégeois et frites et une mousse au chocolat. Le tout accompagné d'Orval, Duvel, Hoegaarden, Affligem, Grimbergen, etc.

Et comme vous avez pu le remarquer, il fallait être vêtu aux couleurs du pays. (Veuillez noter que mon jaune se trouve tout en bas, les petites sandales qu'on aperçoit sous Greg).

Chers Belges qui avez fortement marqué mon séjour africain, merci pour cette superbe soirée. Et JOYEUX ANNIF mes amis!

Pour reproduire un souper belge à la maison, vous pouvez consulter les liens qui suivent:
http://www.belgourmet.be/fr/recettes_cuisine_julie_figue/matoufet_matoufait.php
http://www.sirop-de-liege.com/fr/recipes-details/les-v-ritables-boulets-la-liegeoise.html
http://www.saveursdumonde.net/recettes/comment-faire-les-vraies-frites-belges/
http://boiteagateaux.canalblog.com/archives/2009/07/31/13582632.html

mercredi 20 juillet 2011

Le partout de juillet : lézards séchés

(Il pleut, Émilie Simon)

Juillet c'est le début de la mousson. Qui dit mousson, dit éphémères par centaines de milliers. Qui dit éphémères par centaines de milliers, dit un tas de bibites à manger. Qui dit tas de bibites à manger, dit des lézards en extase et peu attentifs aux prédateurs, prédateurs étant plus souvent qu'autrement... les hommes.

Alors voilà, pendant que les éphémères prennent leur envol, les lézards se régalent, les voitures circulent, écrasant les uns, frappant de plein fouet les autres.

mardi 12 juillet 2011

La remplaçante

Dans mes souvenirs, la remplaçante, c'est une pauvre fille qui passe une journée d'enfer avec des élèves déchaînés et incontrôlables lorsque la maîtresse est malade...

Cette nuit, vers 3 heures du matin, ma remplaçante arrive.

Je suis contente, mais à la fois un peu mal à l'aise. Je me sens moins utile, nous serons deux sur le même poste.

Je prépare ma remise-reprise depuis quelques jours, j'ai fait du ménage, je me sens prête à lui remettre le flambeau, mais je reste avec un goût amer dans la bouche, celui d'une étape bientôt terminée et d'une lancée dans le vide imminente.

Sera-t-elle ou est-elle plus compétente que moi? S'intégrera-t-elle plus vite que moi? Mes collègues l'aimeront-ils plus que moi? S'apercevront-ils seulement de mon départ? Qu'est-ce qui m'attend après professionnellement?

Le poste de Stéph est toujours vide, de même que celui d'Esther... Ma place est comblée et je ne suis pas encore partie...

jeudi 7 juillet 2011

Je me souviens... (3)

(La Complainte du Phoque en Alaska, Beau Dommage)

Dans les derniers moments au Québec, j'ai passé la plus grande majorité de mon temps à Montréal pour les formations au siège d'O. Je l'avoue Montréal, c'est bien chouette, surtout si vous êtes en bonne compagnie! Je me rappelle tout spécialement :

Le début de cette belle aventure. Le gros "petit déj" avec Isa et Évy chez Quoi de n'Oeuf. Le noeud que j'avais au ventre avant mon entrevue et Isa qui me divertissait et me changeait les idées.

Le souper "bonne bouffe" avec Anne à La Cafétéria. La promesse qu'on s'est faite de refaire le tout à mon retour, mais au Pied de cochon, avec une réservation cette fois-ci.

Marie-Laurence rue de l'Everest qui me recevait au BBQ dans sa belle maison. Pierre-Luc qui commençait à parler et qui doit maintenant beaucoup parler.

Le smoked meat avec Joël chez Schwartz et le pichet de sangria qui a suivi (aye et le mal de tête conséquent).

Nic et Didi chez Tim Hortons pour un Back to the future. Le souper improvisé chez Nic avec Didi au riz, Nic aux côtelettes de porc et moi à la salade. En espérant que Fred vienne nous rendent visite avant son départ pour la Corée.

Marie-Hélène, Ben et Danielle à la "pas de conférence" sur la rue St-Laurent et finalement Véro à la table d'à côté au resto perdu auquel on a décidé d'aller.

Cath à la Brasserie T lors d'une dernière soirée avec Blondie et Scarlette pour les feux de l'amour. Ah l'amour!!!!

dimanche 3 juillet 2011

Rôle inversé

Ce weekend, premier "au revoir" à des amis qui partent en vacances et que je ne reverrai pas avant mon départ. La gorge se serre. Un sentiment de malaise. Détourner le regard. Ne pas penser. Il est trop tôt pour se mettre à penser. Profiter de maintenant, ne pas en perdre un goutte.

(Recommencer, Jean Leloup)

vendredi 24 juin 2011

Le partout de juin : fêtes

(Celebration, Ronald Bell)

Quand on parle de fête, personne n'a besoin de raison ou d'occasion spéciale. Alors quand il y a un événement, on ne manque pas de le souligner. Moi, j'adore les fêtes. Si je pouvais (financièrement et temporellement parlant), je fêterais tous les jours. Les fêtes religieuses de chez nous ne sont pas assez nombreuses à mon goût. Noël, Pâques, c'est vite passé. Et le reste de l'année?

Heureusement pour moi, les occasions de fêter ici sont multiples. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : la ville est petite, les divertissements sont minimes, la vitesse de connexion avec les gens est exponentielle puisque les expats sont des gens ouverts aux autres et avides de nouveauté.
EX-CEL-LENT!

Fête de pendaison de crémaillère
Avec le flux constant d'arrivées, les emménagements dans les nouvelles maisons sont nombreux. Et qui dit emménagement, dit reproduction mycosique de célébrations. S'ajoute à cela, les maisons devenues vacantes et intéressant les personnes toujours sur le terrain. On voit apparaître le "Bernard-l'hermitage" du quartier. C'est comme un Place Melrose de l'habitation. On reste toujours dans le même coin, mais on essaie différentes maisons.
(Make Heaven My Home, De-Phazz)

Fête d'anniversaire
Les classiques fêtes d'anniversaire avec les ballons, les chapeaux, le gâteau, les cadeaux. Et si j'ai de la chance, il y a une piste de danse!
(Birthday, The Beatles)

Fête de fin d'année
Couronnées d'un spectacle ou d'une remise de diplôme, les fins d'année scolaires sont toujours soulignées en grand. Impliquant les parents, soulageant les enfants, elles marquent le passage d'une étape.
(Compère Guilleri, soundtrack Les Choristes)

Fête nationale
C'est le moment pour chacun de faire découvrir sa patrie, son patelin, son coin de pays. Chez moi, c'est la poutine, le pâté chinois, la poudding chômeur sur des airs de Cowboys fringants, de Mes Aieux et de Gilles Vigneault. Ce qui est fantastique, c'est qu'on a tous des nationalités différentes, donc on peut avoir une fête par mois voire par semaine! Juillet s'annonce particulièrement intéressant de ce côté! hahaha
(Un musicien parmi tant d'autres, Harmonium)

Fête de départ
Les fêtes de départ sont souvent les plus grandioses, les plus intenses, les plus... tristes. Elles sont celles qui mélangent les rires emprunts de chagrins et les larmes de joie contenue.
(Don't leave home, Dido)

Toutes ces rencontres sont bien sûr le lieu de nouvelles connaissances où des numéros, des adresses électroniques s'échangent. Et hop, en assistant à une soirée, on décuple le nombre d'invitations. La fête continue, encore et encore.........

dimanche 19 juin 2011

Salle comble



(Oh Happy Day, trame sonore de Sister Act)

9h00 à Niamey, par un beau dimanche matin

À l'approche du lieu de culte, les effluves d’encens marquent olfactivement le rituel qui se prépare. Les gens en direction de l’église sont bien coiffés, chiquement vêtus; ils sont beaux à voir, tout étincelant. C’est définitivement la grande sortie de la semaine.

Les officiers, blancs et noirs, dirigent la célébration. L’encens abonde comme jamais, les volutes de fumée s’échappent par la fente du portail. Asthmatiques s’abstenir ou préparez une bonne dose de cortisone à inhaler pré et post messe.

Les chants commencent sur un rythme effréné. Le djembé et les maracas ajoutent à la frénésie des croyants. Le chœur est puissant et transporte l’église entière de sa voix triomphante. La foule réprime les mouvements de danse qu’elle sent monter en elle. Alors on ballote, tels des pingouins tentant de se réchauffer.

La cérémonie est incroyablement longue étant donné la traduction de chaque partie en français et en djerma. Pendant, les temps morts (qui sont nombreux à mes yeux), je regarde la masse de chrétiens qui est incroyablement jeune. Les peintures d’anges noirs aussi me fascinent. Tout est pareil, mais différent. Une chose est certaine, l’église ici est vivante, ça donne envie de prier ou du moins de se recueillir.

N’oubliez pas d’arriver en avance à cet événement mystique, car les derniers venus entendent les patenôtres du parvis de l’église. 

Qui eut cru que la messe dominicale pouvait être "sold out"??

(Prière païenne, Céline Dion)

dimanche 12 juin 2011

Kata #3

En septembre, j'ai commencé des cours de Taekwondo, question de pouvoir résister à l'AQMI... Bon, ce but est peut-être encore loin d'être atteint, parce que moi vs une kalachnikov, je ne fais pas long feu, mais je me sens tout de même plus apte à me protéger.

En fait, les cours sont divisés en kata ou poumsé (chorégraphie de mouvements), chibong (série de blocages), attaque et self défense, coup de pied sur raquette,etc. La partie que je préfère est celle des katas et celle qui m'est le plus utile dans la vie, attaque et self-defense.

Néanmoins, mon coréen est toujours aussi mauvais. Je ne sais pas pourquoi mais zirgui (attaque) et maki (blocage) me rentrent difficilement dans la tête. Je confonds le djerma de la rue, avec le chinois de "jadis" et le français africain. Bref, je parle franco-koréo-cino-djerma! Magnifique!!!!! si seulement quelqu'un pouvait me comprendre...

Malgré les difficultés linguistiques, ce weekend, j'avais mon passage. De jaune deuxième dan, je suis passée à bleu première dan.

samedi 11 juin 2011

Je me souviens... (2)

(I'd rather be with you, Joshua Radin)

Vert pâle, vert tendre, vert clair, vert pomme, vert olive, vert bouteille, vert kaki, vert forêt. Oh oui, vert forêt. La verdure québécoise, quelle merveille. Les montagnes, les parcs, les plaines, le gazon, les rocailles, hmmm la fraîcheur!

Chaque sentier, c'est un peu de vous.

Le parc Jacques-Cartier et le sentier les loups


Les Hautes-Gorges, l'Acropole

La Gaspésie, le Mont Jacques-Cartier et le Mont Xalibu et un jour le Mont Albert

Le Bic, le Pic Champlain, l'auberge du Mange-Grenouille



Charlevoix, le parc des Grands Jardins, le Mont du Lac des cygnes, Baie St-Paul, l'Île-aux-coudres

Tadoussac

vendredi 10 juin 2011

Adela, Adela!.... Pourquoi me cherches-tu?

(Grita de Jarabe de Palo)

Depuis octobre, je fais partie de la troupe de théâtre Touzazimut.

Depuis novembre, nous faisons des exercices de respiration, d'expression, de mémorisation.

Depuis décembre, nous sommes à la recherche d'une pièce à jouer. Beaucoup de tergiversations, les avis sont opposés, les unes proclament que le public nigérien est plus réceptif lorsqu'il s'agit de comédie, d'autres mettent de l'avant que nous devons trouver une pièce qui ne contient que des femmes...
Le choix final de la pièce est un drame espagnol de Federico Garcia  Lorca, la Maison de Bernarda Alba.

Depuis janvier, nous répétons le texte.

Depuis février, nous sommes à la recherche de nouvelles comédiennes pour remplacer celles qui nous ont quitté après les événements.

Depuis mars, nous pensons au trame de fond, au bruitage, à la musique.

Depuis avril, nous sommes à la confection des costumes.

Depuis mai, nous nous occupons de la logistique de la salle, des billets, des affiches...

Et aujourd'hui nous jouons sur scène devant le public. 105 places. 105 personnes.



samedi 4 juin 2011

Question de perception


« 1 kilomètre, c’est 1000 mètres, mais des fois, ça paraît plus long. »

19h52
Après 9 heures de route, je regarde le bornage kilométrique. Plus que 125 km avant d’être à la maison. Le chemin est mauvais, les parcelles goudronnées sont plus éparses que les trous qui criblent la voie routière. Devant nous, un nuage rose opaque dissimule le paysage. On fonce droit vers la tempête, dans nos corps fatigués et las. Le combat est injuste, 3 esprits épuisés, contre la foudre, le sable et la pluie.

On emprunte les pistes latérales qui sont en meilleur état que la RN. On chancelle, on ballotte, on flageole comme si les carrioles étaient encore au goût du jour.

La pluie tombe sur le sol, les essuie-glaces fonctionnent à plein régime et on distingue à peine ce qui se trouve à l’extérieur devant nous. Les rafales de vent compliquent la tenue du volant. Tranquillement, la tempête s’amenuise, mais le ciel gronde toujours.

Je n’en peux plus, je suis à bout. J’ai mal à la tête, au cœur, aux dents, aux muscles, aux os, partout.

La nuit est tombée. Les éclairs illuminent le ciel. Devant cette sublime beauté, les derniers fragments d’émerveillement que mon âme possède provoquent un subtil haussement de ma lèvre supérieure, se voulant un sourire, mais ressemblant davantage à une sommaire grimace.

Je reviens concentrée sur la route ou plutôt l’absence de celle-ci.

20h46
Ouf nous avons traversé ce torrent, sains et saufs. Mes yeux s’attardent de nouveau sur une borne. Plus que 120 km avant d’être à Niamey.

jeudi 2 juin 2011

Sauna en plein air




Monter une montagne, c'est génial.

Cependant, durant le trajet, il faut rester attentif au chemin pour éviter les embuches, plier les genoux pour amortir les chocs, etc.

Toutefois, la vue au sommet vaut largement le travail fourni pour arriver à la cime.

Maintenant ajouter à cela de l'humidité et 45 degrés Celsius... cela vaut toujours le coup. C'est juste extra de grimper et de voir les choses en miniature d'en haut.

Pourtant, je n'ai jamais autant suer de ma vie. Mes pores de peau étaient tellement dilatés qu'on aurait dit que j'avais la picote. Un exfoliant n'aurait pas pu donné de meilleurs résultat. Même les séances de Hot Yoga sont de la petite bière comparées à l'ascension des simples 986 mètres du Mont Agou, la plus haute montagne du Togo.

Une petite escalade qui en coûte beaucoup!