dimanche 19 juin 2011

Salle comble



(Oh Happy Day, trame sonore de Sister Act)

9h00 à Niamey, par un beau dimanche matin

À l'approche du lieu de culte, les effluves d’encens marquent olfactivement le rituel qui se prépare. Les gens en direction de l’église sont bien coiffés, chiquement vêtus; ils sont beaux à voir, tout étincelant. C’est définitivement la grande sortie de la semaine.

Les officiers, blancs et noirs, dirigent la célébration. L’encens abonde comme jamais, les volutes de fumée s’échappent par la fente du portail. Asthmatiques s’abstenir ou préparez une bonne dose de cortisone à inhaler pré et post messe.

Les chants commencent sur un rythme effréné. Le djembé et les maracas ajoutent à la frénésie des croyants. Le chœur est puissant et transporte l’église entière de sa voix triomphante. La foule réprime les mouvements de danse qu’elle sent monter en elle. Alors on ballote, tels des pingouins tentant de se réchauffer.

La cérémonie est incroyablement longue étant donné la traduction de chaque partie en français et en djerma. Pendant, les temps morts (qui sont nombreux à mes yeux), je regarde la masse de chrétiens qui est incroyablement jeune. Les peintures d’anges noirs aussi me fascinent. Tout est pareil, mais différent. Une chose est certaine, l’église ici est vivante, ça donne envie de prier ou du moins de se recueillir.

N’oubliez pas d’arriver en avance à cet événement mystique, car les derniers venus entendent les patenôtres du parvis de l’église. 

Qui eut cru que la messe dominicale pouvait être "sold out"??

(Prière païenne, Céline Dion)

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