vendredi 1 octobre 2010

Le vert des feuilles d'octobre

C’est le temps de la cueillette des pommes et de la confection des tartes.
Les feuilles jaunissent, rougissent, sèchent, tombent, s’envolent et se posent une dernière fois. Sous le pas des passants, elles craquent et se parcellent.
Tout devient rouille avant de grisonner. Tandis que les parcs prennent une teinte ocre, les rues se désertifient.
Le mercure descend, on atteint tranquillement l’absence de degré.
On dort bien sous la couette et on réduit petit à petit l’ouverture des fenêtres.
C’est le temps des bouillis, des braisés et des plats mijotés.
On a le bout des doigts gelés et les courants d’air nous font frissonner. Alors on sort les écharpes et les gants. Puis viennent les coupe-vent.
La pluie se met de la partie, le temps est tristounet. Le soleil se fait de plus en plus discret.

Au Niger, la température commence à augmenter.
On a beau ouvrir les fenêtres à tout vent, rien ne passe.
Si seulement on pouvait enlever la couette...
Heureusement, les moustiques se raréfient. Le niveau du fleuve diminue à vue d’œil. Ici, les feuilles ne meurent pas, elles verdissent de plus belle.
Les piscines aussi prennent une teinte verdâtre due à la chaleur grimpante.
La culture de certains fruits cesse, d’autres reprennent.
Le soleil bat son plein. Le temps avance, mais ne change pas.

(Octobre de Francis Cabrel)

1 commentaire:

  1. "Et sans doute on verra apparaître
    Quelques dessins sur la buée des fenêtres
    Vous, vous jouerez dehors
    Comme les enfants du nord"

    Quelle belle poésie, quel beau parallèle. Sissi princesse des sables, nous nous serons bientôt les enfants de la neige, mais continue d'alimenter nos coeurs et nos esprits de ces images et de cette chaleur que tu nous transmets si bien.

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