lundi 18 octobre 2010

Un tour chez les cousins

(Le tango des élus, Renaud)

Chaque année, l’Ambassade française organise un cocktail pour la rentrée (scolaire et début des activités) et pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants français. Comme j’ai plusieurs amis français, on m’invite en tant qu’intruse canadienne et représentante de mon pays (hahahaha mauvais choix) à la petite soirée.

Le processus est un peu compliqué pour faire partie des gais lurons qui mettront le pied chez l’Ambassadeur surtout quand tu n’as pas la nationalité requise… Bref, avec la paranoïa française, la demande de mon invitation s’est rendue jusqu’à l’Ambassadeur et même au colonel des forces armées. N’importe quoi, mais ils sont fous ces Gaulois. Finalement, voyant peu de potentiel de destruction massive chez une petite brunette coopérante volontaire chez Oxfam-Québec, mon nom est mis sur la liste des heureux élus.

J’arrive donc au palace de Monsieur l’Ambassadeur (M.A) et de Madame la femme de l’Ambassadeur. Comité d’accueil des hôtes qui donnent la main à tous les invités. La baraque est juste terrible. C’est surréaliste. Sans blaguer, il y a 3 salons de style différent juxtaposés l’un à l’autre et clairement, ils n’ont pas pris leur meuble au même endroit que moi. La terrasse est immense avec une magnifique vue sur le fleuve. Dire que nous, on n’a même plus d’Ambassadeur canadien au Niger parce qu’il a eu la trouille.
 
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L’alcool est bien présent, Martini, Gin tonic, Rhum coca et autres. Comme je suis chez les cousins, j’attends avec impatience la venue des hors-d’œuvre et canapés. Mais quelle déception, tant par rapport au goût qu’à la quantité. Bouhou, j’ai pas soupé avant de venir moi… Vraiment rien d’extraordinaire.

En plus, je me tape le long et pénible discours de M.A sur les malheureux événements d’Arlit et sur l’importance d’être prudent et sur le fait qu’il ne faut pas perdre de vue l’objectif de notre présence sur le terrain, mais qu’il ne faut tout de même pas arrêter de faire des activités, qu'il faut sortir un peu et que la vie continue, tout en gardant à l’esprit que personne n’est à l’abri et que………… Bla-bla-bla. Dieu ce qu'on peut dire un maximum de conneries et être écouté quand on a un statut, hallucinant.

Arnaud et moi, pendant que la foule est pendue aux lèvres de l’interlocuteur médiocre, on en profite pour aller se servir un verre comme le bar est vide de monde, question de nous aider à passer le choc de la platitude hahaha.

Somme toute une très belle soirée grâce à mes supers pots.

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