lundi 27 janvier 2014

Kili jour 3


Il est ?h....... Je m'en fous, de toute façon, c'est trop tôt. En sortant de la tente, même odeur que la veille, thé, café, œuf, saucisse, crêpe, "porridge" (3 flocons pour 2 tasses d'eau), toasts (froides) et fruits, qui renforce ce malaise matinal. (La ligne devrait pouvoir survivre). Heureusement, le Kili nous fait honneur de sa présence ce qui me donne le courage et la motivation pour affronter la Lava Tower à 4600m. Et nous commençons la 3e journée de montée qui sera, mais au petit matin j'avais encore mes illusions, longue et pénible…

Vitesse moyenne de marche pour la journée : 1,5km/h (style qui s’adapte à mon goût)

Émotions du jour: fatigue, car j'ai mal dormi, appréhension, car on fait 500m de dénivelé positif et encore 500m en négatif, enivrée par la vue du majestueux Kilimanjaro.

On suit toujours le guide polé-polé. Le soleil brille, mais il ne fait pas très chaud. C'est plus l'air qui se raréfie qui fait que notre coeur pompe plus vite et qu'on se réchauffe tout doucement. Surprise à midi, la lunch jour de la marmotte. Je grignote à peine deux bouchées parce qu'il fait caillant et parce que je n'ai absolument pas faim. Je savoure le jus de mangue et j'arrive plus vite que je n'aurais voulu à la fin. J'ai beau aspiré et aspiré, je ne m'essouffle plus que je ne me désaltère. Et on repart dans les nuages.

Les grosses boules de ouate sont chargées d'un fin crachin glacial qui finit par nous détremper jusqu'aux os. Ah là, j'ai le moral dans les bottes. J'ai tellement froid et je ne vois pas le foutu camp apparaître dans mon champ de vision. Je pense juste au fait que mes vêtements sont mouillés et que je ne sais pas ce que je pourrai mettre le lendemain. Il faut se rappeler que les bagages étant réduits à leur maximum, je porte deux, voire trois, jours de suite les mêmes vêtements. J'accélère le pas sur un sol mouillé et glissant.

Doux Jésus, le camp se profile au loin. Mais on avance sans paraître s'en approcher. Ah j'en ai marre, j'ai tellement, tellement mal à la tête que j'en ai des nausées. 

On finit par y arriver une bonne heure plus tard. J'ai une fanfare entre mes deux tempes. J'avale 2 dafalgan (les tylenols européens). Jimmy nous dit de manger et de nous reposer que le mal de tête va passer. Il nous parle de la journée de demain, mais l'orchestre joue plus fort.

Si je me réveille comme ça demain matin, je ne donne pas cher de ma peau... Demain est un autre jour, enfin j'espère.








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