samedi 25 janvier 2014

Kili jour 1

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Jour 1
Nous sommes deux randonneurs, outre les 250 autres touristes, et nous avons avec nous un guide, Jimmy, un assistant guide, Daniel, un chef cuistot Issoufou, un assistant chef Amisi et 8 porteurs. 
Ces personnes deviendront graduellement des aides précieuses, des héros, voir des dieux à nos yeux. C'est pas compliqué, les mecs font le même trajet que nous, mais avec des sacs de 18kg sur le dos et en deux fois moins de temps sans bottines de marche. Wow! Je leur voue tout mon respect et admiration profonde.

Vitesse moyenne de marche pour la journée : 2,2km/h (style marcheur contemplatif)

Émotions. Vécu. Bref comment je me sens en début et en fin de journée : En début de journée, je suis : 
- excitée parce qu’on réalise enfin ce voyage tant attendu et planifié depuis des mois, 
- un peu nerveuse parce que je ne sais pas si j’arriverai au bout des 6000m et que j'ai dit à tous mes amis que j'y allais donc si je n'y arrive pas, c'est la honte, 
- stressée parce qu’on part un peu tard à mon goût. 
Finalement, on se met en route vers 10h. Le chemin est beau, bien entretenu, une belle petite trail bien balisée. Je me dis que si c’est comme ça tout le long, ça ne sera pas trop compliqué (pensée que je regretterai amèrement le 29 janvier).

À mesure que la végétation s’amenuise, notre souffle s’épuise. Il faut garder le rythme polé-polé, c’est-à-dire doucement, doucement. Expression culte pour toute la durée du séjour qui sera répétée comme un mantra le jour-J.

Arrivés au site de campement, les tentes sont montées avec nos sacs à dos dedans, à l’abri de la pluie qui menace le ciel. Une tente pour dormir et une tente pour manger. Amisi nous a préparé des petites bassines d’eau brûlante pour qu’on puisse se laver. Mais dites-vous bien que même si on est en Afrique, rendus à 3000m, il fait froid, alors je n’ai aucune envie de me déshabiller pour me laver… Cela dit, c’est sûrement la dernière fois où je pourrai le faire sans risquer de perdre un de mes doigts, alors je me lave le visage, les aisselles et les pieds, et hop je me sens propre comme si j’avais pris un bon bain de 2 heures. (Ah merveilleux bain qui me manquera terriblement. J’entreprends d’ailleurs, à ce moment-là, le projet d’y établir ma demeure au retour. Manger, dormir et travailler dans le bain. Un bain bouillant duquel je ne sortirai plus jamais. Mais ces pensées me torturent, alors j’oublie mon bain et du coup mon hygiène corporelle pour les 5 jours à venir.)


Dans la « tente à manger », il y a du popcorn et du thé, des petites serviettes de table pliées en éventail style restaurant asiatique des années 90, des assiettes et des couverts qui nous attendent. Nous avons pour souper une soupe de courgettes, du poisson frit des frites et une sauce aux légumes, avec de la mangue pour dessert. Quel régal!!! On est aux anges!

En fin de journée, je sens une bonne fatigue. Je suis ravie du chemin accompli, je me sens bien, je me sens légère, j’ai envie de sourire à tout le monde, j’ai bon espoir de me rendre jusqu’au sommet. Je dors sur mes deux oreilles (enfin... autant que faire se peut). Il est 20h.

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