C'est donc au 8e siècle, après l'assassinat de Lambert, évêque de Tongres, que Liège commence à prendre de l'importance. Ce sont les pèlerins se ruant à Liège qui créent l'engouement réel de la ville, lieu du martyr de Lambert "sauvagement" tué, et qui lui profèrent le titre de capitale du diocèse. Alors là, comme j'ai perdu la plupart d'entre vous, je me permets une petite parenthèse pour une leçon rapide de linguistique. En gros, diocèse vient du latin diœcesis qui lui-même vient du grec dioíkêsis qui veut dire administration, gouvernement. Bref, Liège est à ce moment-là bien en vue sur la "map". Dire que tout ça part d'un assassinat... Enfin...
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Du coup la cité se remplit de nombreux religieux qui
entraine à leur suite des commerçants et artisans (et filles de joie). Les églises poussent comme
des champignons et autour d’elles les maisons, puis les marchés (puis les maisons closes).
Au 10e siècle, l’évêque reçoit de l’empereur
germanique un « diplôme » lui accordant le pouvoir temporaire. Liège
n’est donc plus seulement une capitale ecclésiastique, mais aussi capitale étatique. A
sa tête : un prince-évêque qui détient à la fois les pouvoirs religieux et
civil, super-héros(/vilain) de l'époque. Cette indépendance durera 800 ans! jusqu’à la séparation du territoire
entre les Pays-Bas et la France, donc avant la création de la Belgique. Pendant cette
période d'autonomie, les Liégeois forment leur caractère bien particulier ayant
un esprit frondeur et une langue bien pendue.
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Plus tard, au 19e siècle, la révolution
industrielle propulse Liège à l’avant scène du pays belge. Usines de charbon et
de métaux divers abondent. C’est l’apogée de la croissance économique
liégeoise.
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Malheureusement, au cours des dernières décennies, Liège a
perdu son prestige à cause de la crise du bassin industriel, les usines fermant
leur porte les unes après les autres.
Aujourd’hui, quand on se balade dans les rues et ruelles de
la ville, on ressent une certaine pauvreté dans les quartiers plus populaires
et une diversité multi-ethnique qui ne manque pas de colorer les façades
commerçantes au grand plaisir des touristes, du moins, au mien.
Pour relancer l'économie, les Liégeois tentent par tous les moyens d'attirer touristes et attention médiatique. Ils surfent sur la popularité de leur gaufre et se vantent des qualités de leurs chats. Il faut avouer que c'est plus vendeur que chien méchant...
Les Cardinaux en costume de Francis Cabrel
Ummm chanceuse pour la gaufre liégeoise! Je t'envie
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