vendredi 8 avril 2011

Le retour de l'AR_I


Hier soir, je mangeais tout bonnement mes crevettes piquantes du chinois quand la chose est apparue. Ça m'a pris quelques secondes avant d'analyser le corps velu et non écaillé de l'affaire rampante dans mon jardin intérieur. Mais une fois le processus d'observation complété, je savais que c'était de la vermine.

Ah merde, je suis fatiguée, je n'ai vraiment pas envie de jouer "au chat" et à la souris. Purée!


Bon, pas question que je dorme en sachant que j'ai un rongeur sous le toit... J'avais déjà eu assez de vertiges en trouvant de la nourriture pré-grignotée dans mes armoires la première fois. Non, il fallait en finir. J'ai dit à JC d'aller chercher une bassine pendant que je fermais les portes pour la piéger.

Je n'allais pas me ridiculiser une deuxième fois, non j'allais prendre les choses en main! Enfin, pas vraiment en main, parce que c'est répugnant, mais enfin, vous me comprenez.

Bref, pour l'opération délicate, j'étais la technicienne au balais et JC le trappeur aux bassines. Où était-il/elle?
 
Aller, sort de ton trou, rat de misère.

Après quelques essais infructueux, je fais sortir la bête de son trou. Et zoup! la voilà qui se sauve sous l'entrebâillement de la porte dans la maison. La pute!

Bon, on la file. Les rôles s'intervertissent. JC au balais, Sissi... aux bassines (ah non!).

Après avoir mis la pièce sans dessus-dessous pour "déterrer" l'animal, il se faufile une fois de plus vers la porte. Mais moi aussi,  je suis où la porte, avec mon piège dans les mains. Et je la semi-prends. Semi puisque sa tête est à l'extérieur et son corps à l'intérieur.

Je me rappelle, la dernière prise et les couinements cauchemardesques qui s'en sont suivis et je me dis que je suis mieux de crier pour enterrer les sons de l'animal que j'ai mal piégé. Bref, je n'entends rien, mais la bestiole est salement amochée à cause de moi.

Oh je suis une tueuse...

Impossible de relâcher la bête dans la nature, JC la met dans la poubelle de taule et allume un feu. Feu l'AR_I.

Je dis AR_I parce que cette fois-ci, je l'ai bien regardé et j'ai pu démystifier son identité. Il s'agit bel et bien d'une musaraigne. Pauvre petite chose, je me trouve misérable.

Enfin, le soir venu, je suis tout de même contente de dormir sur mes deux oreilles, exténuée par cette chasse à la "souris".

6 commentaires:

  1. Très drôle! Bravo pour le courage et la coordination de l'équipe.

    Ça me rappelle la journée où Evelyne 11 ans, entre tout fier dans ma chambre tenant un mulot vivant enveloppé dans une débarbouillette... Regardes maman ce que j'ai trouvé me dit-elle fièrement, je l'ai appelée Mousy.

    Et moi prise de panique devant cette minuscule bestiole, imaginant déjà la succession de bébés qu'elle pouvait produire dans ma maison si elle s'y échappait....

    Hystérique je dis à Evelyne de la mettre dehors. C'était l'hiver, elle me dit: mais elle va mourir.... j'étais prise entre l'horreur de la bête et l'horreur de mentir à ma fille. Ne sachant pas quoi faire, je plaide l'innocence et lui dit elle va juste s'endormir et se réveiller au printemps...

    J'imagine que l'enfant en elle ne me l'a toujours pas encore complètement pardonné,,,

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  2. Wow, quel courage...
    Je repense aux fois ou nous faisions la chasse aux mesdemoiselles. Ce petit animal velu et sans écaille si inoffensif. Aujourd'hui, je me met dans ta peau et je te trouve si courageuse d'avoir su affronter ce montre et le sortir de ta maison. Je comprends mieux comment vous pouviez vous sentir toi et Nadine, car je ne crois pas que j'aurai pu faire cette chasse! Et comme tu le décris dans un message précédent, le Québec c'est sûrement le plus beau pays que je connaisse. Même si parfois il y a, dans nos sous-sol ou certaines baignoires, ces grosses et montrueuses choses affreuses et velues mais combien attachants.

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  3. Moi qui qui croyais que les "remakes" d'Indiana Jones" étaient l'exclusivité de Cuba. Quoique je me rappelle une certaine nuit, il y a de cela très très longtemps...

    Je dois alors avoir une quinzaine d'années. Je suis dans mon lit et je dors. Tout à coup, ma mère me réveille...

    Il doit être 4 heures du matin. Le chat de la maison, "pussy" est dans le salon, sous le divan avec une souris, bien vivante, dans la gueule.

    Il faut faire sortir la souris, pas de la gueule du chat, mais de la maison. Ma soeur, ma mère et moi jouons à Indiana Jones. Mais un Indy à la Chaplin donc muet. Puisqu'il ne faut surtout pas réveiller mon père qui risquerait de nous foutre dehors avec le chat ou de sortir une arquebuse sortie de son imagination pour flinguer la bestiole, le chat et tout ce qui pourrait en être près.

    Le chat se tapit près du mur, loin de la portée de nos bras. Quoi faire ?

    L'attirer avec de la bouffe ? Mauvaise idée, la souris prendrait alors la poudre d'escampette. Pas envie de voir arriver Maheux et Maheux exterminateurs avec ses gyrophares ambrés. Il ne manquerait que la sirène.

    Armés de balais, tue-mouche et tout ce qui pouvait nous tomber sous la main, travaillant de concert et en chuchotements, nous travaillâmes vaillamment à diriger le matou vers la porte entrebâillée.

    Histoire de nous faire "freaker" un peu beaucoup le chat laisse, à quelques reprises, la souris tomber de sa gueule. Elle se croyant enfin libre, se pousse au plus sacrant des crocs de geôlier. La frayeur s'empare de nous 3, pourtant, pas un son, pas un mot, juste des signes.

    Constatant qu'il vient de perdre sa proie, le félin se met à sa poursuite. Instinctivement le rongeur choisit la sortie "côté cour" soit la porte vers la liberté et notre tranquillité.

    Reprenant nos esprits et surtout notre souffle, on rit un bon coup, toujours sur le mode "mute".

    Le matou, de son côté, continue à jouer au chat et à la souris dans l'herbe...

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  4. Pauvre AR_I... Oui tu devrais avoir honte de toi!... Lire :" la bestiole est salement amochée à cause de moi" m'a donner un haut le coeur... Tueuse oui tueuse cruelle... Elle devait avoir une famille et des bébés à nourrir! Plus jamais ils ne reverront leur mère! :'(
    Hahahaha mais non! Je te niaise! Je suis sensible et tout mais ton histoire m'a bien fait rire (après avoir pleurer jeudi quand tu me l'a conté...) lol! Merci... Je t'aime ma tendre sœurette! Tu me manques! Je m'ennuie de rire autant avec toi!
    xxxx

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  5. :O

    Je sais, j'ai pensé à sa famille aussi. Mais j'ai appris ma leçon.

    Je me suis dit:"Il faut qu'ils aillent la rejoindre et vite!"

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