Le fameux BIG 5 d'Ernest Hemingway, les cinq mammifères les plus prisés au monde...
Buffle d'Afrique
Éléphant d'Afrique
Lion
Rhinocéros noir
Léopard
Sissi autour du monde
mardi 11 février 2014
mardi 28 janvier 2014
Kili jour 4
Hourra! Le mal de tête est parti, je me réveille fraîche et dispose, plein d'énergie et complètement euphorique (la veille je m'étais imagée redescendre avec la honte du vaincu). Je sors de la tente et je vois le mur devant nous que nous devons "escalader", même pas peur. Je ne vous parle pas du déjeuner c'est toujours pareil et ça le sera jusqu'à la fin.
Vitesse moyenne de marche pour la journée : difficile à évaluer, c'est la première partie vraiment technique et de loin la plus amusante que nous ferons. Tous les grimpeurs s'entassent sur la paroi rocheuse escarpée.
Émotions. Soulagement, je vais survivre, j'y crois. Sentiment d'être bien en vie. Bonheur de faire un peu de hicking.
L'objectif du jour ne pas se blesser sur les roches coupantes comme des bouts de verre, lames de rasoir, couteaux à steak, à beurre. Mais à cette altitude, on est moins agile alors mieux vaut être prudents. On perd de nombreux joueurs sur la route. Mais la vue une fois en haut vaut le détour, on marche au-dessus des nuages. Ils déferlent en cascades sur la montagne. Comme c'est beau. Le reste de la balade est assez cool, l'arrivée au camp se fait sans grand encombre et notre ami nous fait des clins d'oeil entre les effilochages de coton blanc qui l'entourent et le voilent.
La nuit est froide, mais rendu là, on s'en fout.
La nuit est froide, mais rendu là, on s'en fout.
lundi 27 janvier 2014
Kili jour 3
Il est
?h....... Je m'en fous, de toute façon, c'est trop tôt. En sortant de la tente, même
odeur que la veille, thé, café, œuf, saucisse, crêpe, "porridge" (3 flocons pour 2 tasses d'eau), toasts (froides) et fruits, qui renforce ce malaise matinal. (La ligne
devrait pouvoir survivre). Heureusement, le Kili nous fait honneur de sa présence ce qui me donne le courage et la motivation pour affronter la Lava Tower à 4600m. Et nous commençons la 3e journée de
montée qui sera, mais au petit matin j'avais encore mes illusions, longue et pénible…
Vitesse
moyenne de marche pour la journée : 1,5km/h (style qui s’adapte à
mon goût)
Émotions du jour: fatigue, car j'ai mal dormi, appréhension, car on fait 500m de dénivelé positif et encore 500m en négatif, enivrée par la vue du majestueux Kilimanjaro.
On suit toujours
le guide polé-polé. Le soleil brille, mais il ne fait pas très chaud. C'est plus l'air qui se raréfie qui fait que notre coeur pompe plus vite et qu'on se réchauffe tout doucement. Surprise à midi, la lunch jour de la marmotte. Je grignote à peine deux bouchées parce qu'il fait caillant et parce que je n'ai absolument pas faim. Je savoure le jus de mangue et j'arrive plus vite que je n'aurais voulu à la fin. J'ai beau aspiré et aspiré, je ne m'essouffle plus que je ne me désaltère. Et on repart dans les nuages.
Les grosses boules de ouate sont chargées d'un fin crachin glacial qui finit par nous détremper jusqu'aux os. Ah là, j'ai le moral dans les bottes. J'ai tellement froid et je ne vois pas le foutu camp apparaître dans mon champ de vision. Je pense juste au fait que mes vêtements sont mouillés et que je ne sais pas ce que je pourrai mettre le lendemain. Il faut se rappeler que les bagages étant réduits à leur maximum, je porte deux, voire trois, jours de suite les mêmes vêtements. J'accélère le pas sur un sol mouillé et glissant.
Doux Jésus, le camp se profile au loin. Mais on avance sans paraître s'en approcher. Ah j'en ai marre, j'ai tellement, tellement mal à la tête que j'en ai des nausées.
On finit par y arriver une bonne heure plus tard. J'ai une fanfare entre mes deux tempes. J'avale 2 dafalgan (les tylenols européens). Jimmy nous dit de manger et de nous reposer que le mal de tête va passer. Il nous parle de la journée de demain, mais l'orchestre joue plus fort.
Si je me réveille comme ça demain matin, je ne donne pas cher de ma peau... Demain est un autre jour, enfin j'espère.
Les grosses boules de ouate sont chargées d'un fin crachin glacial qui finit par nous détremper jusqu'aux os. Ah là, j'ai le moral dans les bottes. J'ai tellement froid et je ne vois pas le foutu camp apparaître dans mon champ de vision. Je pense juste au fait que mes vêtements sont mouillés et que je ne sais pas ce que je pourrai mettre le lendemain. Il faut se rappeler que les bagages étant réduits à leur maximum, je porte deux, voire trois, jours de suite les mêmes vêtements. J'accélère le pas sur un sol mouillé et glissant.
Doux Jésus, le camp se profile au loin. Mais on avance sans paraître s'en approcher. Ah j'en ai marre, j'ai tellement, tellement mal à la tête que j'en ai des nausées.
On finit par y arriver une bonne heure plus tard. J'ai une fanfare entre mes deux tempes. J'avale 2 dafalgan (les tylenols européens). Jimmy nous dit de manger et de nous reposer que le mal de tête va passer. Il nous parle de la journée de demain, mais l'orchestre joue plus fort.
Si je me réveille comme ça demain matin, je ne donne pas cher de ma peau... Demain est un autre jour, enfin j'espère.
dimanche 26 janvier 2014
Kili jour 2
Il est 7h. Au réveil, ça sent le thé,
café, œuf, saucisse, crêpe, porridge, toast et fruit. (Là, je commence à douter
de l’impact positif du Kilimanjaro sur ma ligne.) Puis nous entamons notre
deuxième journée de montée qui sera apparemment plus courte, mais plus
escarpée. (Aurais-je préférée plus longue…?)
Vitesse moyenne de marche pour la journée : 1,5km/h (style trop lent à mon goût)
La trail a disparu. On suit le guide polé-polé.
On prend quelques photos. 1, 10, 100 photos, parce qu’on a que
ça à faire. Et on rigole, parce que vraiment on va très, très lentement. Même
mémé avec sa marchette au foyer pourrait passer pour Road Runner ou (référence
un peu plus récente) pour l’écureuil sur le Red Bull dans Over the Hedge. Bref,
on respire, on boit, on évacue et le MAM ne nous emmerde pas trop (enfin
jusqu’à maintenant).
Pour le lunch, la même chose qu’hier :
poulet frit, œuf cuit dur, concombre, carotte, muffin (dur comme de la pierre
(même au jour 1)), biscuits à thé immangeables, jus de mangue.
Émotions. Vécu. Bref comment je me sens en
début et en fin de journée : En début de
journée, je suis tellement contente parce que j’ai dormi comme un bébé et que
je me sens d’attaque pour tout.
Le paysage change rapidement. On aperçoit
de temps en temps le sommet ce qui nous donne le courage de poursuivre.
L’air commence sérieusement à manquer
(génial, on est juste au jour 2…).
Toujours aussi contente d’arriver au camp. On a notre petit rituel de thé et pop corn vers 16h. Nous avons pour souper une soupe aux carottes, des pâtes et une sauce aux légumes, avec de la mangue pour dessert. Une impression de déjà vu!!! On est enchanté!
samedi 25 janvier 2014
Kili jour 1
-->
Dans la « tente à manger », il y a du popcorn et du thé, des petites serviettes de table pliées en éventail style restaurant asiatique des années 90, des assiettes et des couverts qui nous attendent. Nous avons pour souper une soupe de courgettes, du poisson frit des frites et une sauce aux légumes, avec de la mangue pour dessert. Quel régal!!! On est aux anges!
Jour 1
Nous sommes deux randonneurs, outre les
250 autres touristes, et nous avons avec nous un guide, Jimmy, un assistant
guide, Daniel, un chef cuistot Issoufou, un assistant chef Amisi et 8 porteurs.
Ces personnes deviendront graduellement des aides précieuses, des héros, voir des
dieux à nos yeux. C'est pas compliqué, les mecs font le même trajet que nous, mais avec des sacs de 18kg
sur le dos et en deux fois moins de temps sans bottines de marche. Wow! Je leur voue tout mon respect
et admiration profonde.
Vitesse moyenne de marche pour la journée : 2,2km/h (style marcheur contemplatif)
Émotions. Vécu. Bref comment je me sens en
début et en fin de journée : En début de
journée, je suis :
- excitée parce qu’on réalise enfin ce voyage tant attendu et
planifié depuis des mois,
- un peu nerveuse parce que je ne sais pas si
j’arriverai au bout des 6000m et que j'ai dit à tous mes amis que j'y allais donc si je n'y arrive pas, c'est la honte,
- stressée parce qu’on part un peu tard à mon goût.
Finalement, on se met en route vers 10h. Le chemin est beau, bien entretenu,
une belle petite trail bien balisée. Je me dis que si c’est comme ça tout le
long, ça ne sera pas trop compliqué (pensée que je regretterai amèrement le 29
janvier).
À mesure que la végétation s’amenuise,
notre souffle s’épuise. Il faut garder le rythme polé-polé, c’est-à-dire
doucement, doucement. Expression culte pour toute la durée du séjour qui sera
répétée comme un mantra le jour-J.
Arrivés au site de campement, les tentes
sont montées avec nos sacs à dos dedans, à l’abri de la pluie qui menace le
ciel. Une tente pour dormir et une tente pour manger. Amisi nous a préparé des
petites bassines d’eau brûlante pour qu’on puisse se laver. Mais dites-vous
bien que même si on est en Afrique, rendus à 3000m, il fait froid, alors je
n’ai aucune envie de me déshabiller pour me laver… Cela dit, c’est sûrement la
dernière fois où je pourrai le faire sans risquer de perdre un de mes doigts,
alors je me lave le visage, les aisselles et les pieds, et hop je me sens
propre comme si j’avais pris un bon bain de 2 heures. (Ah merveilleux bain qui
me manquera terriblement. J’entreprends d’ailleurs, à ce moment-là, le projet d’y
établir ma demeure au retour. Manger, dormir et travailler dans le bain. Un
bain bouillant duquel je ne sortirai plus jamais. Mais ces pensées me torturent,
alors j’oublie mon bain et du coup mon hygiène corporelle pour les 5
jours à venir.)
Dans la « tente à manger », il y a du popcorn et du thé, des petites serviettes de table pliées en éventail style restaurant asiatique des années 90, des assiettes et des couverts qui nous attendent. Nous avons pour souper une soupe de courgettes, du poisson frit des frites et une sauce aux légumes, avec de la mangue pour dessert. Quel régal!!! On est aux anges!
En fin de journée, je sens une bonne
fatigue. Je suis ravie du chemin accompli, je me sens bien, je me sens légère,
j’ai envie de sourire à tout le monde, j’ai bon espoir de me rendre jusqu’au
sommet. Je dors sur mes deux oreilles (enfin... autant que faire se peut). Il est 20h.
vendredi 24 janvier 2014
Le Kilimanjaro… once in a life time
Notes au lecteur qui a autre peut-être chose
à faire dans la vie
1. Pour un résumé tout aussi savoureux de
l’épopée, mais en beaucoup moins laborieux, veuillez vous référer à l’article
Kili version Short and « Sweat ».
2. Le texte qui suit est basé sur une
histoire vraie (comprenant quelques exagérations de la part de la narratrice).
Cœurs sensibles s’abstenir.
Un peu d’histoire historique, avant de
passer à mon histoire hystérique
1889, les premiers fous furieux
explorateurs en proie à des lubies de mégalomane avides de sensations
fortes parviennent au sommet. Il s’agissait de Meyer, Purtscheller et Lauwo
(jamais entendu parler avant de m’intéresser à la mythique montagne, et vous?).
Kilimanjaro a plusieurs signification
selon les dialectes retenus notons : « Montagne blanche », « Montagne
étincelante », « Montagne de la splendeur », « Montagne
qui n’en finit plus de finir », « Montagne qui veut ma mort » ,
« Plus haute montagne d’Afrique, mais qui en a quelque chose à
branler?! »
Des 6 routes les plus fréquentées pour
grimper le Kilimanjaro, la route Machame est la plus populaire de par les
panoramas grandioses et la diversité de végétation qu’elle offre. C’est celle
que nous avons choisie.
Ayant moi-même
déjà fait Oh grand exploit! le Mont Jacques Cartier (1270m) et le Mont
Albert (1151m), le Mont Agou au Togo (986m), le Mont Washington (1916m) et le Mont
Lafayette (1600m), le Mont Heha (2684m), le Cerro Chirripo (3820m) et 10 jours
dans la Falaise de Bandiagara au pays Dogon, je me sentais prête pour une
autre épreuve insurmontable un nouveau défi!
mardi 21 janvier 2014
Kili version short and « sweat »
Bonne marche (comme vraiment beaucoup,
beaucoup de marche) pendant 5 jours. Mais l’affaire c’est que ça continue encore
pendant deux autres jours avec moins d’air et « plus à pic » après…
donc le 6e jour paraît interminable et c’est à ce moment-là que tu
te dis : « mais quécé que j’fais là? ».
Personnellement, je n’ai presque pas
ressenti le mal des montagnes, sauf le 3e jour à la Lava Tower.
(Heureusement, ça passé, parce que je ne pense pas que j’aurais fait le sommet.
(D’ailleurs, au 6e jour, je disais que ça n’aurait peut-être pas été
une si mauvaise chose, que ça ne passe pas…)). J'ai re-ressenti le malaise au dernier jour à la descente après avoir atteint le sommet.
Les Émotionssssss, par exemple, oh combien fluctuantes (Genre
femme enceinte jusqu’au cou qui essaie de s’habiller le matin, mais qui n’est
plus capable d’attacher ses souliers… (Dieu sait que le litre de crème glacée Häagen-Dazs
brownies et pâte à biscuit aurait fait du bien. À grande cuillerée, direct dans
le pot, oh oui madame!)). Frustration, bonheur, envie de pleurer, extase.
Descente un peu trop rapide à mon goût parce que je veux tout, tout, TOUT voir (sachant très bien que je ne remettrai JAMAIS les pieds ici).
Une belle « rando » pour les amateurs de trek.
Inscription à :
Articles (Atom)