vendredi 24 juin 2011

Le partout de juin : fêtes

(Celebration, Ronald Bell)

Quand on parle de fête, personne n'a besoin de raison ou d'occasion spéciale. Alors quand il y a un événement, on ne manque pas de le souligner. Moi, j'adore les fêtes. Si je pouvais (financièrement et temporellement parlant), je fêterais tous les jours. Les fêtes religieuses de chez nous ne sont pas assez nombreuses à mon goût. Noël, Pâques, c'est vite passé. Et le reste de l'année?

Heureusement pour moi, les occasions de fêter ici sont multiples. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : la ville est petite, les divertissements sont minimes, la vitesse de connexion avec les gens est exponentielle puisque les expats sont des gens ouverts aux autres et avides de nouveauté.
EX-CEL-LENT!

Fête de pendaison de crémaillère
Avec le flux constant d'arrivées, les emménagements dans les nouvelles maisons sont nombreux. Et qui dit emménagement, dit reproduction mycosique de célébrations. S'ajoute à cela, les maisons devenues vacantes et intéressant les personnes toujours sur le terrain. On voit apparaître le "Bernard-l'hermitage" du quartier. C'est comme un Place Melrose de l'habitation. On reste toujours dans le même coin, mais on essaie différentes maisons.
(Make Heaven My Home, De-Phazz)

Fête d'anniversaire
Les classiques fêtes d'anniversaire avec les ballons, les chapeaux, le gâteau, les cadeaux. Et si j'ai de la chance, il y a une piste de danse!
(Birthday, The Beatles)

Fête de fin d'année
Couronnées d'un spectacle ou d'une remise de diplôme, les fins d'année scolaires sont toujours soulignées en grand. Impliquant les parents, soulageant les enfants, elles marquent le passage d'une étape.
(Compère Guilleri, soundtrack Les Choristes)

Fête nationale
C'est le moment pour chacun de faire découvrir sa patrie, son patelin, son coin de pays. Chez moi, c'est la poutine, le pâté chinois, la poudding chômeur sur des airs de Cowboys fringants, de Mes Aieux et de Gilles Vigneault. Ce qui est fantastique, c'est qu'on a tous des nationalités différentes, donc on peut avoir une fête par mois voire par semaine! Juillet s'annonce particulièrement intéressant de ce côté! hahaha
(Un musicien parmi tant d'autres, Harmonium)

Fête de départ
Les fêtes de départ sont souvent les plus grandioses, les plus intenses, les plus... tristes. Elles sont celles qui mélangent les rires emprunts de chagrins et les larmes de joie contenue.
(Don't leave home, Dido)

Toutes ces rencontres sont bien sûr le lieu de nouvelles connaissances où des numéros, des adresses électroniques s'échangent. Et hop, en assistant à une soirée, on décuple le nombre d'invitations. La fête continue, encore et encore.........

dimanche 19 juin 2011

Salle comble



(Oh Happy Day, trame sonore de Sister Act)

9h00 à Niamey, par un beau dimanche matin

À l'approche du lieu de culte, les effluves d’encens marquent olfactivement le rituel qui se prépare. Les gens en direction de l’église sont bien coiffés, chiquement vêtus; ils sont beaux à voir, tout étincelant. C’est définitivement la grande sortie de la semaine.

Les officiers, blancs et noirs, dirigent la célébration. L’encens abonde comme jamais, les volutes de fumée s’échappent par la fente du portail. Asthmatiques s’abstenir ou préparez une bonne dose de cortisone à inhaler pré et post messe.

Les chants commencent sur un rythme effréné. Le djembé et les maracas ajoutent à la frénésie des croyants. Le chœur est puissant et transporte l’église entière de sa voix triomphante. La foule réprime les mouvements de danse qu’elle sent monter en elle. Alors on ballote, tels des pingouins tentant de se réchauffer.

La cérémonie est incroyablement longue étant donné la traduction de chaque partie en français et en djerma. Pendant, les temps morts (qui sont nombreux à mes yeux), je regarde la masse de chrétiens qui est incroyablement jeune. Les peintures d’anges noirs aussi me fascinent. Tout est pareil, mais différent. Une chose est certaine, l’église ici est vivante, ça donne envie de prier ou du moins de se recueillir.

N’oubliez pas d’arriver en avance à cet événement mystique, car les derniers venus entendent les patenôtres du parvis de l’église. 

Qui eut cru que la messe dominicale pouvait être "sold out"??

(Prière païenne, Céline Dion)

dimanche 12 juin 2011

Kata #3

En septembre, j'ai commencé des cours de Taekwondo, question de pouvoir résister à l'AQMI... Bon, ce but est peut-être encore loin d'être atteint, parce que moi vs une kalachnikov, je ne fais pas long feu, mais je me sens tout de même plus apte à me protéger.

En fait, les cours sont divisés en kata ou poumsé (chorégraphie de mouvements), chibong (série de blocages), attaque et self défense, coup de pied sur raquette,etc. La partie que je préfère est celle des katas et celle qui m'est le plus utile dans la vie, attaque et self-defense.

Néanmoins, mon coréen est toujours aussi mauvais. Je ne sais pas pourquoi mais zirgui (attaque) et maki (blocage) me rentrent difficilement dans la tête. Je confonds le djerma de la rue, avec le chinois de "jadis" et le français africain. Bref, je parle franco-koréo-cino-djerma! Magnifique!!!!! si seulement quelqu'un pouvait me comprendre...

Malgré les difficultés linguistiques, ce weekend, j'avais mon passage. De jaune deuxième dan, je suis passée à bleu première dan.

samedi 11 juin 2011

Je me souviens... (2)

(I'd rather be with you, Joshua Radin)

Vert pâle, vert tendre, vert clair, vert pomme, vert olive, vert bouteille, vert kaki, vert forêt. Oh oui, vert forêt. La verdure québécoise, quelle merveille. Les montagnes, les parcs, les plaines, le gazon, les rocailles, hmmm la fraîcheur!

Chaque sentier, c'est un peu de vous.

Le parc Jacques-Cartier et le sentier les loups


Les Hautes-Gorges, l'Acropole

La Gaspésie, le Mont Jacques-Cartier et le Mont Xalibu et un jour le Mont Albert

Le Bic, le Pic Champlain, l'auberge du Mange-Grenouille



Charlevoix, le parc des Grands Jardins, le Mont du Lac des cygnes, Baie St-Paul, l'Île-aux-coudres

Tadoussac

vendredi 10 juin 2011

Adela, Adela!.... Pourquoi me cherches-tu?

(Grita de Jarabe de Palo)

Depuis octobre, je fais partie de la troupe de théâtre Touzazimut.

Depuis novembre, nous faisons des exercices de respiration, d'expression, de mémorisation.

Depuis décembre, nous sommes à la recherche d'une pièce à jouer. Beaucoup de tergiversations, les avis sont opposés, les unes proclament que le public nigérien est plus réceptif lorsqu'il s'agit de comédie, d'autres mettent de l'avant que nous devons trouver une pièce qui ne contient que des femmes...
Le choix final de la pièce est un drame espagnol de Federico Garcia  Lorca, la Maison de Bernarda Alba.

Depuis janvier, nous répétons le texte.

Depuis février, nous sommes à la recherche de nouvelles comédiennes pour remplacer celles qui nous ont quitté après les événements.

Depuis mars, nous pensons au trame de fond, au bruitage, à la musique.

Depuis avril, nous sommes à la confection des costumes.

Depuis mai, nous nous occupons de la logistique de la salle, des billets, des affiches...

Et aujourd'hui nous jouons sur scène devant le public. 105 places. 105 personnes.



samedi 4 juin 2011

Question de perception


« 1 kilomètre, c’est 1000 mètres, mais des fois, ça paraît plus long. »

19h52
Après 9 heures de route, je regarde le bornage kilométrique. Plus que 125 km avant d’être à la maison. Le chemin est mauvais, les parcelles goudronnées sont plus éparses que les trous qui criblent la voie routière. Devant nous, un nuage rose opaque dissimule le paysage. On fonce droit vers la tempête, dans nos corps fatigués et las. Le combat est injuste, 3 esprits épuisés, contre la foudre, le sable et la pluie.

On emprunte les pistes latérales qui sont en meilleur état que la RN. On chancelle, on ballotte, on flageole comme si les carrioles étaient encore au goût du jour.

La pluie tombe sur le sol, les essuie-glaces fonctionnent à plein régime et on distingue à peine ce qui se trouve à l’extérieur devant nous. Les rafales de vent compliquent la tenue du volant. Tranquillement, la tempête s’amenuise, mais le ciel gronde toujours.

Je n’en peux plus, je suis à bout. J’ai mal à la tête, au cœur, aux dents, aux muscles, aux os, partout.

La nuit est tombée. Les éclairs illuminent le ciel. Devant cette sublime beauté, les derniers fragments d’émerveillement que mon âme possède provoquent un subtil haussement de ma lèvre supérieure, se voulant un sourire, mais ressemblant davantage à une sommaire grimace.

Je reviens concentrée sur la route ou plutôt l’absence de celle-ci.

20h46
Ouf nous avons traversé ce torrent, sains et saufs. Mes yeux s’attardent de nouveau sur une borne. Plus que 120 km avant d’être à Niamey.

jeudi 2 juin 2011

Sauna en plein air




Monter une montagne, c'est génial.

Cependant, durant le trajet, il faut rester attentif au chemin pour éviter les embuches, plier les genoux pour amortir les chocs, etc.

Toutefois, la vue au sommet vaut largement le travail fourni pour arriver à la cime.

Maintenant ajouter à cela de l'humidité et 45 degrés Celsius... cela vaut toujours le coup. C'est juste extra de grimper et de voir les choses en miniature d'en haut.

Pourtant, je n'ai jamais autant suer de ma vie. Mes pores de peau étaient tellement dilatés qu'on aurait dit que j'avais la picote. Un exfoliant n'aurait pas pu donné de meilleurs résultat. Même les séances de Hot Yoga sont de la petite bière comparées à l'ascension des simples 986 mètres du Mont Agou, la plus haute montagne du Togo.

Une petite escalade qui en coûte beaucoup!