dimanche 22 mai 2011

Grande visite

(J'irai où tu iras, Céline Dion)

Chaque pièce de la maison est passée au peigne fin. Tout doit être nickel. Rachida et Abdou redoublent d'efforts, cette fois, il n'y a pas de place pour l'erreur. La tension est palpable. Je ne tiens plus en place.

Vérification de la "checklist": savon, rideau, gel douche, poubelle, draps, oreiller. Test de la clim réussi.

Ok, je suis prête.

Tu peux arriver PS, je suis là, je t'attends.


mardi 17 mai 2011

Névrose expatriée

Initialement, c'est mon collègue C qui m'en a parlé. C'est lui qui m'a expliqué le phénomène, lui qui a évoqué pour la première fois la notion. Depuis elle hante mes pensées...

SE : Parle-moi encore de la névrose, celle qui nous pousse à vivre ailleurs pour fuir l'actuel et le réel qui sont trop durs à supporter. Explique-moi encore comment on doit vivre dans le rêve et comment il est dur de revenir "sur terre" une fois exilé. Documente un peu ce mal qui fait partie de toi et qui fait nécessairement partie de moi, puisque nous nous sommes rencontrés dans cet ailleurs utopique. Raconte-moi cette triste histoire de la névrose expatriée.

C : Se retirer dans le rêve parce que le présent est trop dur à supporter, c’est le typique de la névrose. On adore la chimère qu'on a créé, qu'on vit. On se nourrit de la différence. On se réinvente un univers. Univers qui est beaucoup plus hostile que le milieu d'origine. Mais ce rejet de la part du nouveau milieu est, à nos yeux, plus facile à accepter dans l'inconnu. À l'étranger, il est même perçu comme normal. Toutefois, à la maison, il est intolérable. Comme on se refuse l’imperfection, on fait taire le besoin de s’aimer pour laisser toute la place à la peur de ne pas plaire.

Un peu troublée par ces révélations, je tente de me renseigner davantage. Je replonge dans les notions de psychologie qui m’ont longtemps fasciné et qui me fascinent toujours.

Du côté psychanalytique, Freud pense que le danger pressenti par la personne névrosée est de perdre quelque chose d'indispensable à son équilibre : l’amour. L’amour de soi, l’amour des autres. Le sentiment de menace est avivé par bon nombre d’angoisses qui se transforment en une série de gestes « masochistes » voire en autodestruction. Mais pourquoi en venir à une telle agressivité contre soi ?

En fait, les pulsions agressives contre soi-même sont fréquentes, surtout quand l'ambivalence des sentiments (positifs et négatifs) à l'égard d'une personne aimée est ressentie comme condamnable ou dommageable par le reste de l'entourage. La fuite devient la seule issue envisagée et envisageable.

Cette perception est renforcée lorsque nous sommes fatigués, déprimés, soucieux, puisque notre résistance s'épuise. Nos mécanismes de défense habituels sont moins efficaces voire inopérants et commence le contre-investissement. Nous devenons irascibles, parfois au bord des larmes et nous craquons pour un rien. Par exemple, il arrive que des événements spécifiques suscitent une réaction dont nous ne nous expliquons pas l'intensité jusqu'à ce que nous établissions un parallèle avec un moment du passé (qu’il soit proche ou lointain). Quand des besoins essentiels à notre équilibre ne sont pas satisfaits et qu'ils sont minimisés ou non reconnus, des images, des moments de vie définis émergent et peuvent attiser le manque d’amour et d’attention et déclencher une émotion difficile à contenir. À ce moment, tout ce qui était refoulé jaillit de la personne en rafale incontrôlée.

Autrement dit, la névrose est une protection destinée à prévenir un éclatement de soi?! Mais ce mécanisme de défense alternatif est-il sain? Peut-on vivre normalement en étant névrosé?

Alfred Adler explique la névrose comme une tentative de se libérer d'un sentiment d’infériorité pour passer à un sentiment de supériorité. Détourné en grande partie de la réalité, la personne névrosée mène une vie dans l'imagination. Imagination qui peut prendre différentes formes comme celle de se créer un monde dans un autre univers. Ainsi bon nombre d'astuces permettent de fuir les exigences réelles de la société et d'inventer une situation idéale qui permet de se soustraire à la responsabilité et à la performance sociale. Ces libertés fictives et éphémères représentent le substitut pour le but originaire risqué d’obtenir la supériorité.

Finalement, la personne névrosée essaie vainement de remplacer chaque contrainte prescrite par la communauté par une contrainte personnelle imposée par soi-même. Dans cet univers irréel, le névrosé arrive à être aimé de tous, mais malheureusement jamais pour ce qu’il est réellement.

(Boxes, de Charlie Winston)

vendredi 13 mai 2011

J'ai vu le président!

Ce n'est pas tous les jours qu'on croise des personnalités. Eh bien pour ce grand jour de mai au Niger, son éminence nous a fait l'honneur de sa présence. Parlez-moi de ça, un président qui assiste à la cérémonie du 20e anniversaire de la Journée nationale de la femme. Bravo aux femmes du Niger qui se mobilisent et font valoir leurs droits.


Ils ont bien choisi leur journée, n'est-ce pas maman? ;)



jeudi 12 mai 2011

Un monde parallèle


Pour le départ de ma super copine indonésienne, nous allons AU nouveau resto de Niamey: le Namaste.

Pendant un instant, et même toute la soirée durant, mon univers bascule au Maharashtra. Je retrouve les saveurs si typiques de mon voyage commercial de 2008. Monde parallèle renforcé par le fait que les serveurs y sont tous Indiens et parlent seulement anglais!!!

Au menu, garlin and cumin dal, butter nan, butter chicken, biryani rice, korma paneer sur un fond de musique douteuse, un régal!

Petite pensée pour toi, Anick, qui m'entendais digérer (plus ou moins bien) tous ces savoureux plats hahahaha Ah la proximité!

mercredi 11 mai 2011

Je me souviens... (1)

(Home, Michael Buble)
Québec, ville magnifique... j'ai pourtant si peu de photos pour l'illustrer. Et depuis mon tout jeune âge, je vis entre ses murs, j'arpente ses rues, je respire son air.

L'Université Laval, lieu de rencontres d'équipe avec Saliou et les autres ploucs pas bons en marketing, avec Cath, Marie, Massouda et les deux zigotos en  management, avec No, Alli et la souris en GPI, avec Mal et Amé pour un cours débile en socio et j'en passe. Lieu d'apprentissage et de stress intermittent. Les soirées au pub pour se récompenser (ou décompresser) après un intra. La bière pas chère, les ailes de poulet, la tequila rose, la piste de danse avec Jérôme et son frère hahaha

Place Lau, lieu de dépense par excellence, lieu de "boostage" émotionnel éphémère, lieu de flânerie les jours de pluie. Comme j'aime arpenter les allées du Simons pour dénicher des horreurs ou des splendeurs, repérer les aubaines, se permettre des folies. Courir à gauche, à droite pendant le temps des fêtes pour trouver les cadeaux parfaits pour tous ceux que j'aime.

Le Château Frontenac un de ces beaux dimanches de printemps pour la fête de Pâques avec Nath, mamie, grand-papa. Le brunch est fabuleux, il y a de tout. Je dois concentrer mes efforts pour parvenir à la ligne d'arrivée et avoir goûté à tout. Pas possible de demander un doggy bag, zut !

Le quartier du Petit Champlain avec Jeneviève pour un dîner "volé à la robée" au Lapin sauté. Un temps entre cousine fort apprécié. Les fêtes de la Nouvelle-France et les produits à déguster.

L'Île d'Orléans avec Séb pour une de mes activités estivales favorites, la cueillette des fraises. En fait, on parle plutôt de "mangeage de fraises" dans mon cas et moins de cueillette. Mon panier est toujours aussi vide après 2 heures à genou dans le champ. Au camping de la Pointe d'Argentenay, le soir au moment des légendes, pour faire peur aux jeunes du parc Chauveau avec JP, Isa, Marandrée, Reb et Jérôme.

Les chutes Montmorency avec papa et petite soeur pour les magnifiques feux Loto Québec. Les explosions colorées résonnent dans mon coeur. J'ai des frissons.

La rue St-Jean pour Tutto Gelato et ses glaces italiennes à tomber par terre, l'épicerie européenne et ses produits raffinés qui font saliver, une promenade avec Thom pour dévaliser les bouquineries... Knulp, Les liaisons dangereuses, Véronika décide de mourir, etc.

Les plaines d'Abraham avec Jo pour de multiples pique-niques en amoureux à manger des sushis, des huîtres, des framboises qui goûtent le citron et le melon, des sous-marins, des fromages et les litres de rosé pour arroser.

La rue Cartier pour un petit lunch entre filles avec maman au Café Kriegoff. Discussion de femmes entamées. Relation mère fille renforcée.

La Grande Allée avec Anick tous les soirs pour oublier les mecs cons de ce monde, en rencontrer des plus imbéciles, danser pour se changer les idées et finir au Ashton pour faire un résumé et caler l'alcool consommé.

La rue Mag avec Sara, Virg, Chris et Ma-Lau au Pat Rétro à manger de la poutine et des croquettes au miel. Avec Laurence au Montego ou chez Pizza Mag pour des bouffes de jeunes collégiennes gourmandes. Un dîner avec papa chez Brynd pour déguster un savoureux smoked meat avec salade verte et cornichon. Et tant qu’à être cochon, un oignon français au miel en entrée. Une promenade avec maman pour aller chercher des livres à la bibli, lécher une crème glacée ou acheter des pâtisseries.

La plage St-Laurent pour un pique-nique avec Roger à philosopher sur de grandes et petites choses puisque la vie en est remplie.



Le Festival d’été, la St-Jean, le Carnaval... ... ...

Québec pour tous ces beaux moments partagés.

mardi 10 mai 2011

Boulimie et anorexie

Comment se gaver, tout prendre, sans se donner mal au cœur et s'interdire à jamais d'avaler quoique ce soit? L'équilibre est faible, le balancier toujours entre deux pôles extrêmes.

(Le texte qui suit n’est pas basé sur des faits scientifiques ou réels)

La boulimie active est un trouble social-actif, qui se caractérise par un rapport pathologique aux activités et loisirs se manifestant par la participation excessive à des événements sociaux, de façon répétitive et durable. Cette maladie entre dans les addictions, on peut même parfois parler de toxicomanie, « socially intoxicated ».

Le boulimique actif adore bouger, être entouré de gens, faire des activités, du sport et son cerveau le sait. Ce dernier va donc produire une grande quantité d'adrénaline, ce qui va engendrer un agenda gonflé à bloc en vue d'un week-end bien rempli. Afin de compenser l'excès d’activités réalisées, la personne boulimique peut avoir recours à un ou plusieurs des actes suivants :
  • Grasse matinée ;
  • Journée entière passée au lit ;
  • Niaisage sur Internet ;
  • Lecture d’un livre ;
  • Arrêt complet des activités (aussi appelé anorexie active).
Les causes de la boulimie actives sont complexes et multiples et sont issues d’une combinaison de facteurs émotionnels, comportementaux et sociaux. Ces facteurs sont paradoxalement très proches de ceux de l’anorexie active, les deux maladies étant fréquemment liées. Un même patient peut souffrir d'une combinaison des deux maladies, ou d'une alternance d'anorexie et de boulimie.

De 30 à 60% des personnes qui souffrent de troubles sociaux-actifs souffrent d'un besoin d’aventure et 10 % d’entre eux décident de s’expatrier. L’expatriation représente l’apogée de l’activation sociale. Vivre ailleurs est grisant puisque tout est à refaire, on reprend tout à zéro et les activités sont innombrables. Cette boulimie est plus particulièrement dénommée « boulimia aventuria ».

Témoignage :
« Quand je suis arrivée au Niger, tout me semblait exotique, attirant. Je voulais tout savoir de la culture musulmane, je voulais porter le voile, manger à l’africaine, jouer du djembé, fréquenter les maquis typiques. Je voulais me fondre dans la masse, devenir Nigérienne. Puis, j’ai eu un clash, une overdose, une écœurantite aigue de l’Afrique… Je me suis mise à rêver de côtelettes de porc et de randonnées en raquette. Je passais des journées entières à regarder des photos de mes amis sur Facebook. »

Les personnes touchées utilisent souvent les loisirs et les soirées entre amis afin de trouver un moyen de compensation pour des envies et des sentiments qui semblent indomptables ou insurmontables : le besoin de parler, de rire, de jouer, d’échanger, d’apprendre.

Finalement, ces comportements vont nuire à la santé physique et psychique… de leurs proches qui seront incapables de recevoir un ami de plus à la maison.

La boulimie entraîne des comportements compulsifs d’inscriptions à des activités, en grande quantité, sur un court laps de temps. Les activités choisies sont assez stéréotypées : sport (bouger), art (apprendre), langue (parler).

Le déroulement de la crise est marqué par un début brutal, avec sensation de malaise, de vide, de grande anxiété lorsque l’agenda reste vierge, que la personne ressent comme particulièrement pénible, et que l'invitation massive de gens à la maison, la recherche d’activités culturelles et la planification de voyage vont apaiser. 

Ce paroxysme anxieux se solde donc par la crise boulimique proprement dite, avec excès de rencontres, souvent accompagné de canapés et de verres de bières, de perte d’ennui, et de sentiment de détresse face au fait qu’il n’y ait pas assez de nourriture pour tout le monde et à la honte d'avoir une chanson qui joue deux fois pendant la soirée. La crise peut durer jusqu'à ce que le boulimique ressente de violentes envies d’écouter une série américaine seul dans sa chambre, signe que la tête est rassasiée de la présence des autres et signant souvent la fin de la crise. La personne est alors souvent en prise à un malaise physique (associée à la douleur aux pieds d’avoir trop dansé, la culpabilité de ne pas s’être couché plus tôt, etc.) qui se résout souvent par une journée tranquille à la maison sous les couvertes ou dans la piscine.

L'anorexie active de son côté est la « perte d’appétit » pour ce qui est nouveau et différent. Elle se manifeste notamment par une préoccupation tyrannique de ce qui est calme, stable et silencieux. 

Une de ses sous-catégories est l’« anorexia aventuria » qui est spécifiquement reliée à l’expatriation. Dans ce cas, la personne pense à ce qui est resté derrière, ce qui entraîne des nostalgies drastiques des amis, de la famille et de la culture mère. Les causes sont multiples et surdéterminées. En tout état de cause, elles relèvent d’une idéalisation du pays d’origine et de la simplicité de la vie là-bas. Les mails, les appels téléphoniques des êtres chers sont souvent incriminés, mais ils restent difficiles à isoler de l'histoire sociale de la personne.

La sociologie propose de prendre en compte la part des aspects sociaux liés, comme le fait que la « boulimia aventuria » ne se retrouve pas dans les mêmes proportions partout dans le monde. Dans certaines cultures, elle est quasi-absente ; au Japon par exemple.

Il est important aussi de mentionner la différence entre l’anorexie active et l’anorexie inactive. La première est le rejet, la perte d’appétit pour des activités quelles qu’elles soient. La seconde est plutôt la lutte contre l’envie irrésistible de faire quoique ce soit (tant que ça bouge et change les idées du train-train quotidien).

(Alors on danse de Stromae!!!!!!)

lundi 9 mai 2011

Mang-o-lie

La pluie des mangues est cette journée de mai où le ciel est voilé et qu'il pleut pendant une bonne heure. Tel des champignons, les mangues explosent de partout.

Des mangues au goût de ciel, comme vous n'en avez jamais mangé. Des mangues grosses comme des ballons de football, comme vous n'en avez jamais épluché. Des mangues pour tous les repas de la journée, à tous les jours pendant les prochains 3 mois.


Les connaisseurs mangent la mangue hérisson avec la petite cuillère. De leur côté, les non initiés gagnent durement leur pain lors de la dégustation. D'abord, ils la pèlent pour ensuite en extraire le noyau. Or, cette étape venue, le fruit se dérobe de sous les doigts et glisse à gauche, à droite pour finir sur le plancher ou encore en grosse tâche ovale sur les vêtements. La frustration monte d'un cran. Alors on nettoie, puis on reprend le découpage. La douceur du premier morceau de mangue sur la langue fait rapidement oublier les efforts antérieurement déployés.

Cela dit, impossible de passer inaperçu avec les mangues juteuses qui vous laissent un coulis orangé le long du menton et qui tâchent les doigts de jaune.

Les mangue fibreuses sont celles qui restent prises entre vos dents et qui vous font regretter d'avoir été aussi gourmand.

Les petites mangues sont destinées à la confiture, tandis que les grosses sont prêtes pour la consommation.

Pendant ce "festival de la mangue", la salade de mangue verte au vinaigre balsamique, les brochettes de crevettes et mangue aigres-douces au sésame, le sorbet de mangue sont à l'honneur!

samedi 7 mai 2011

Aérobi...c

Ça fait un mois aujourd'hui que j'ai commencé mes cours d'aérobie. J'ai 9 élèves inscrites, que des Expats. Les cours roulent assez bien, mais au départ la linguistique m'a joué un tour. Dieu que le français de France et de Belgique peut paraître dériver d'une autre langue parfois.

Pour débuter les cours et faire de la pub, j'ai envoyé un mail massif à mes amies qui elles ont transféré à leurs amies, puis mon annonce s'est finalement retrouvée sur la mailing liste de l'Union Européenne.

Je croyais que c'était bien puisque l'info était passée partout. Erreur. Un message était passé, mais sa compréhension avait été complètement "distorsionnée".

Le message de base était celui-ci:

Bonjour mesdames,


Juste un petit rappel pour vous dire que les cours d'aérobie commencent ce samedi 9 avril.


Je vous attends donc à 9h50 chez moi pour ce premier cours. N'oubliez pas bouteille d'eau, tapis et/ou serviette, tenue de sport (camisole et short) et espadrilles.


Au plaisir de vous voir toutes demain (en forme ou sur le point de le devenir)!


Sissi

Juste là, le message avait été coupé, mais je ne le savais pas encore. En fait, lors du jour J, les filles sont arrivées plus ou moins prêtes pour le cours et là j'ai su que j'avais tout foiré. Tout d'abord, en Europe, on dit aérobic et non aérobie. Alors quelques-unes se demandaient s'il s'agissait d'un cours de respiration avec mouvements lents (hmmm pas tout à fait).

Ensuite, dans l'habillement, c'était hilarant. Pour elles, une camisole est une chemise que l'on met "aux fous", ce que nous, nous appelons une camisole de force. Les espadrilles de leur côté sont des chaussures en paille pour aller à la plage...

En bref, le cours a eu lieu, mais certaines faisaient les exercices pieds nus. Heureusement, personne n'est arrivé avec une camisole européenne!

jeudi 5 mai 2011

Le partout de mai : mendiants

Chaque coin de rue a son lot de mendiants.

Les uns sont aveugles, les autres souffrent d'éléphantiasis. Un bras, un jambe, deux bras, deux jambes... en moins.

Tout récemment, il y a eu une apparition de squeegees un peu partout. Et ils sont très rapide sur la "palette", en moins de deux, les essuies-glace sont levés et il n'y a rien à faire pour empêcher les gamins de frotter le pare-brise de la voiture de leur eau saumâtre.

Et il y a ceux qui mendient parce que le milieu est très lucratif. Pas de handicap apparent sauf celui de la pauvreté chronique. On en fait son emploi à proprement parlé, héritant de la profession de père en fils, etc.

Triste réalité.

À qui donner?

Et donner, est-ce encourager ce "commerce"?

(Torn and Tattered, Joss Stone)