jeudi 10 mars 2011

Le partout de mars : déchet



La gestion des déchets au Niger n'est pas une tâche aisée. Dans un premier temps, il y a toute la mentalité de plusieurs générations a transformé. Il y a de cela quelques années, tous les consommables étaient biodégradables sur le continent, la majorité de la consommation était de matières premières. On pouvait se permettre de manger une banane et de jeter son "enveloppe" par terre sans grande conséquence écologique.

Or, avec la venue des produits occidentaux emballés individuellement sous styromousse et plastique, les choses ont bien changé pour l'environnement. Cependant, ici, on a gardé le même système de "départition" (du verbe "se départir") des déchets. On prend l'intérieur, on jette l'extérieur.

Du coup, chaque coin de rue ressemble à un dépotoir. On appelle même ce phénomène, dépotoir sauvage... Sauvage comme dans l'antonyme de civilisé? Est-ce plus civilisé de placer tous les déchets au même endroit et de contaminer les sols de façon intensive... Est-ce civilisé de produire tant de déchets qu'il devient plus rentable de les rassembler?

Voilà le problème au Niger, la production de déchets est si faible(!!!) que les coûts pour en faire la collecte n'est pas rentable étant donné les quantités minimes à ramasser. Alors les gens jettent un peu partout. De là l'impression d'être submergé de déchets.

Pourtant, pour moi, ce type de dépotoir n'a rien de sauvage, il est plutôt innocemment inconscient. Mais à qui mettre la faute, aux Africains? Hmmm, ça serait lâche de notre part. Nous sommes à l'origine de cette production de produits ultra plastifiés et de la propagande pour leur consommation.

Malgré moi, j'ai un pincement au coeur quand je vois les gens déballer un produit quelconque et jeter le plastique ou le papier par terre.

Au final, je vais me ramasser à manger un ragoût de chèvre qui a mangé le plastique qui entourait le sandwich au boeuf de mon voisin, boeuf qui lui aussi avait mangé le plastique qui entourait la barre chocolatée de ma voisine, ainsi de suite...

Oui, les déchets sont partout. Dans moi..., dans eux..., dans vous.

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