lundi 28 mars 2011

Saviez-vous?

Qu'après 6 mois en Afrique, il est fortement conseillé de prendre un déparasitant! J'ai des frissons juste à penser que j'ai des amis (amibes) vivants dans mon ventre/intestin. Vivement que le traitement soit fini!

mardi 22 mars 2011

C'est la vie

(Black Sands de Bonobo)

Aujourd'hui, la fille d'Ouro est décédée. Son petit ange de 2 ans est passée de l'autre côté, la façade de ses yeux est fermée. L'enterrement doit avoir lieu le jour même puisque la chaleur extrême ne permet pas une longue conservation des corps.

Quand je vois le bon, le gentil, le pauvre Ouro, j'ai les mots coincés dans la gorge. Je balbutie un "Je suis tellement désolée, Ouro". Et lui, les yeux pleins d'eau me répond : "C'est comme ça, c'est la vie".

Noooooon, CE N'EST PAS LA VIE!!!!

Combien d'enfants meurent chaque jour à Niamey de malnutrition? de maladie non diagnostiquée? d'infection bénigne non traitée? Ouro travaille pour O, son salaire est donc au-dessus de la moyenne, mais il n'avait pas les moyens de la soigner.

Ce n'est pas la vie, c'est la mort.........................................

mardi 15 mars 2011

L'arche de Noé s'est échouée en plein désert (Part three)


Passer du coq à l'âne

Les ânes sont les bêtes "chanceuses" de l'Afrique de l'Ouest. Chanceuses puisqu'elles sont parmi les seules que l'homme ne mange pas, ok durement exploité, mais pas dépecé. Pourquoi? bonne question. Peut-être pour leur grande utilité dans le transport, quoique leur déplacement est parfois épuisant. Le jeu n'en vaut pas toujours la chandelle. Après tout, l'expression est bien avoir une tête de mule. Shreck sait de quoi je parle. 

Cela dit, on ne touche pas à ces bêtes, un peu comme les Occidentaux ne mangent pas de chats ou de chiens.

Sur le bord des routes, traînant les charrettes, les quadrupèdes avancent bonnement. Parfois, elles reçoivent une bonne douzaine de coups avant de se bouger l'arrière-train, mais ça finit par bouger.


Le plus étrange est que ces bêtes peuvent émettre des sons dignes de l'ère préhistorique avec les échos de Jurassic Park. Avec la falaise de Bandiagara, la réverbération est assez exceptionnelle, ça donne des frissons dans le dos, surtout la nuit, quand il fait vraiment nuit.

vendredi 11 mars 2011

Saviez-vous?

Que le coucher de soleil est plus rapide en Afrique de l'Ouest (près de l'Équateur) qu'au Canada.








(Orange sky, Alexi Murdoch)

Paraît-il que l'explication est assez simple : la trajectoire du Soleil fait un certain angle avec l'horizon. Le temps du coucher de Soleil a un rapport avec le cosinus de cet angle. Plus le cosinus est grand, plus le coucher est long. Plus la trajectoire est verticale, plus c'est court, et plus elle est "penchée", se rapprochant de la parallèle avec l'horizon, plus le coucher est long.

Donc le coucher de Soleil est le plus court quand la trajectoire est verticale au moment du coucher, ce qui n'est possible qu'entre les tropiques. Plus généralement, entre les tropiques, l'angle reste proche de 90°, et le coucher est court.

Aux latitudes plus élevées (Nord ou Sud), comme au Canada, l'angle est proche de 45°, c'est plus "penché", et le coucher est plus long.

jeudi 10 mars 2011

Le partout de mars : déchet



La gestion des déchets au Niger n'est pas une tâche aisée. Dans un premier temps, il y a toute la mentalité de plusieurs générations a transformé. Il y a de cela quelques années, tous les consommables étaient biodégradables sur le continent, la majorité de la consommation était de matières premières. On pouvait se permettre de manger une banane et de jeter son "enveloppe" par terre sans grande conséquence écologique.

Or, avec la venue des produits occidentaux emballés individuellement sous styromousse et plastique, les choses ont bien changé pour l'environnement. Cependant, ici, on a gardé le même système de "départition" (du verbe "se départir") des déchets. On prend l'intérieur, on jette l'extérieur.

Du coup, chaque coin de rue ressemble à un dépotoir. On appelle même ce phénomène, dépotoir sauvage... Sauvage comme dans l'antonyme de civilisé? Est-ce plus civilisé de placer tous les déchets au même endroit et de contaminer les sols de façon intensive... Est-ce civilisé de produire tant de déchets qu'il devient plus rentable de les rassembler?

Voilà le problème au Niger, la production de déchets est si faible(!!!) que les coûts pour en faire la collecte n'est pas rentable étant donné les quantités minimes à ramasser. Alors les gens jettent un peu partout. De là l'impression d'être submergé de déchets.

Pourtant, pour moi, ce type de dépotoir n'a rien de sauvage, il est plutôt innocemment inconscient. Mais à qui mettre la faute, aux Africains? Hmmm, ça serait lâche de notre part. Nous sommes à l'origine de cette production de produits ultra plastifiés et de la propagande pour leur consommation.

Malgré moi, j'ai un pincement au coeur quand je vois les gens déballer un produit quelconque et jeter le plastique ou le papier par terre.

Au final, je vais me ramasser à manger un ragoût de chèvre qui a mangé le plastique qui entourait le sandwich au boeuf de mon voisin, boeuf qui lui aussi avait mangé le plastique qui entourait la barre chocolatée de ma voisine, ainsi de suite...

Oui, les déchets sont partout. Dans moi..., dans eux..., dans vous.

mardi 8 mars 2011

Journée Internationale de la Femme

 Pour cette journée spécialement consacrée à la femme, notre équipe s'est mobilisée pour parader dans les rues de Niamey en faveur d'un processus électoral pacifique.





Camille, Mato, Esther, Aïchatou, Boubacar, Mohamed et moi représentions O. 

Une magnifique journée où la cohésion inter-affilié était à son maximum.

lundi 7 mars 2011

Double V

Aigle pêcheur d'Afrique
 

Buffles de savane
 
 


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Pic-boeuf
 

Pigeon de Guinée
 

Perruche à collier
 

Rollier d'Abyssinie
 


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Pintade commune
 

 

Tourterelle
 

Vanneau à tête noire
 

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Sissi en délire
 
 
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L'histoire cachée
Après une formidable balade dans le parc, je suis un peu déçue (malgré toutes les antilopes/gazelles que j'ai vu), aucun éléphant à l'horizon, enfin pas d'aussi près que j'aurais souhaité.

Et puis bang, un éléphant nous bloque la route. En s'approchant, on voit que c'est un éléphanteau. Le guide, à l'arrière du véhicule, s'excite, mais où est la mère... On ne la voit nulle part, elle est cachée parmi les branchages. Finalement, il l'aperçoit! Elle nous charge. On embraye du mieux qu'on peut sur notre petite latérite. Pensant l'avoir semer, on ralentit, mais on l'entend barrir, on sent ses pas pesants de maman prête à tout pour défendre son petit qui résonnent au sol. Là, j'ai vraiment la frousse, je la vois nous foncer dessus, toute déchaînée, défenses levées. On finit par s'en départir. J'ai senti l'adrénaline dans mes veines et mon cœur se débat encore.

Puis on tombe sur un troupeau, je suis légèrement traumatisée par ma récente expérience éléphantesque. Mais je me rends compte, que les petits séparés de leur mère sont sans doute les éléments les plus redoutables. Alors notre troupeau fait son passage écrasant tout sur son chemin, nous remarquant à peine. Plus tard, on se retrouve à la Tapoa, pour un bain d'eau et de boue. Je suis ravie de ma ballade et respectueuse de ces bêtes imposantes qui ont ébranlé mon cœur.