samedi 31 mars 2012

African Tour

 FRANCIS CABREL

Déjà nos villages s'éloignent
Quelques fantômes m'accompagnent
Y'aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu'à l'Espagne
Et après... Inch'allah

On a de mauvaises chaussures
L'argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu'on a ils vont le prendre
Et après...

 
Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus... Inch'allah
Vous vous imaginez peut-être
Que j'ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m'arrêter contre un grillage

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien



Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...

La moitié d'un échafaudage
J'en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu'il vous reste
Et après...
Je n'en sais rien

On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
Déjà nos villages s'éloignent...

samedi 17 mars 2012

L'enVERT du décor

De l'Amérique du Nord à l'Afrique de l'Ouest, le contraste est fort. On passe du blanc à l'orangé, de la froidure à la canicule, des bottes aux sandales, des raclettes aux BBQ, de la technologie à la simplicité involontaire...


Une chose certaine, on laisse des personnes extraordinaires derrière, on en retrouve devant.
Au revoir les amis, bonjour les pots!


Blue in Green, Miles Davis

jeudi 15 mars 2012

Arriver, rester puis repartir

Quand on arrive dans un pays, le nôtre ou non, on vit un choc, positif ou non. Ce choc est dû à l'image qu'on s'était faite avant d'arriver, à la comparaison faite avec le milieu précédent ou encore des souvenirs qu'on avait gardé du passage précédent...

Avec le temps, on s'habitue à toute situation tant aux coutumes locales qu'aux façons de faire. L'étrange devient normal, l'extravagant devient la majorité, l'aventure devient le quotidien puis la routine s'installe.

Et un de ces jours, on repart ailleurs. Cet ailleurs d'où l'on vient parfois. Mais alors les repères sont perdus et tout doit être repris depuis le début.

La comparaison, l'adaptation, l'intégration.


"Recommencer" de Jean Leloup