mardi 31 août 2010

La tristesse des séparations

Déboussolée, désorientée, triste et seule. SEULE, très seule mais aussi tout entourée. De toute façon, comment être vraiment seule dans un aéroport? Heureusement, je sens une petite force en moi, je me sens un tantinet indépendante et effrayée de l’être. Je ne peux compter que sur moi. C’est dur. Les gens autour de moi sont heureux. Ils partent en vacances, visitent de la famille ou encore sont de retour au pays. Pour ma part, j’essaie de retenir toutes les larmes qui voudraient jaillir de mes yeux et qui s’échappent parfois pour aller se perdre au bout de mon menton. Je laisse derrière moi ma famille, mes amis et tout le reste de ma vie. Je craque et je pleure en sanglotant fortement. Pourquoi est-ce que je pleure? Pourquoi est-ce que j’ai peur? Pourquoi est-ce que je pars? Il faut rationnaliser le tout pour comprendre et passer au travers. Il faut que je me comprenne, que je comprenne pourquoi ça me fait si mal de partir. Dans un premier temps, la longueur du séjour. 1 an, 12 mois, 52 semaines, 365 jours, 8760 heures… J’ai beau l’exprimer de toutes les manières possibles, ça reste une éternité à mes yeux. J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais. Je finis tout de même par monter dans l’avion qui m’amènera loin de tous ceux que j’aime, de tout ce que je connais. Je pleure sans arrêt. J’ai mal à la tête. L’homme à côté de moi, m’offre une bouteille d’eau, je le remercie et je lui souris. Ce geste me calme et me rassure. L’avion s’envole.

(She's leaving home, The beatles)